Pédagogie
Des variables pour calculer
Lors des leçons 2 et 3 précédentes la variable fut introduite pour désigner soit un objet complexe comme une figure géométrique ou soit une valeur numérique représentant les dimensions d’un rectangle ou d’un carré. Cette fois-ci la variable est utilisée pour faire des calculs simples. Cette notion de calcul avec des variables n’est pas évidente pour les jeunes élèves, à ce stade de leur scolarité en 9e du cycle d’orientation le calcul littéral n’a pas encore été introduit.
Deux variables pour définir un rectangle
Dans cette troisième leçon, les élèves utilisent trois variables. Une pour désigner la figure, comme lors de la leçon précédente, et deux variables supplémentaires largeur
et longueur
pour décrire les dimensions d’un rectangle.
Une variable pour désigner la figure
Dans le langage de programmation Smalltalk, une variable désigne toujours un objet. La leçon 1 d’introduction utilise une cascade de messages pour éviter l’utilisation d’une variable. Cela permet aux élèves de se concentrer sur les autres nouveautés de l’écriture du code.
Vidéos pédagogiques: l’ergonomie cognitive
Dans ce second épisode consacré aux vidéos pédagogiques, l’académie de Versailles s’intéresse à “l’ergonomie cognitive”.
On y apprend que:
Et si on codait, reloaded !
Suite à ma première approche de la programmation avec Dr. Geo, j’avais prévu de faire une pause avec les élèves. Pour rappel l’idée était de faire des maths en programmant avec Dr. Geo. Un événement fortuit a permis de rebondir et de tenter une nouvelle approche.
Enseignement hybride – les “observables” de nos élèves à distance
Une grande partie du travail d’un enseignant, quand il donne un cours en présence, c’est de passer dans les rangs. Nos déambulations n’ont pas pour seul objectif de nous dégourdir les jambes: on apprend une quantité de choses en étudiant les interactions entre élèves, ce qu’ils écrivent, la manière dont ils se tiennent, etc.
Ces “observables” constituent un feedback extrêmement précieux pour l’enseignant qui calibre en grande partie ses leçons en fonction de ce qu’il constate.
Que peut-on observer chez nos élèves en quarantaine, qui suivent le cours à distance pendant que nous sommes en présence avec le reste de la classe?
Voici quelques pistes:
- Interroger à l’oral. Vous pouvez tout à fait interpeller vos élèves distants, c’est aussi une bonne manière de les “intégrer” au cours. Apprenez-leur les raccourcis clavier pour allumer et éteindre leurs micros afin qu’ils soient réactifs lorsque vous les interrogez (pour meet: ctrl+D sur windows et linux, ⌘+D sur mac).
- Utiliser le chat. Vous pouvez demander aux élèves à distance de communiquer via le chat. On voudra surtout savoir où ils en sont et s’ils sont en difficulté.
- Proposer des quiz. Les scores vous renseigneront sur le niveau de compréhension des élèves. La mise en œuvre demande de la préparation (quand vérifierez-vous les résultats, qu’en ferez-vous?).
Certains services (“leçons” sur moodle, “scenarios à branchement” sur H5P) permettent de concevoir des plans de travail automatisés.
Si vous pouvez autoriser vos élèves en classe à utiliser des smartphones, kahoot vous offrira une version ludique des quiz (dans ce cas, partagez votre écran pour que les élèves à distance voient les questions et répondent en même temps que leurs camarades en classe). - Récupérer les traces écrites. Dans certaines disciplines, c’est l’élément d’observation le plus important. On peut le faire via un “devoir ” préparé en avance sur classroom ou sur moodle et dans lequel les élèves déposent des photos de leurs travaux. Utiliser ces outils en direct – et sans y passer du temps (au détriment des élèves présents) – exige de très bien les maitriser. Mais il existe aussi des services plus simples et spécialement conçus pour partager des photos, dont: beekee live, solution de l’université de Genève, et Chingview, solution proposée par des enseignants français.
Pour l’anecdote, dans le “feu de l’action”, j’ai plusieurs fois demandé à des élèves de m’envoyer une photo de leur travail… par mail… ça marche aussi, et tout le monde sait le faire 🙂
Dans de prochains articles, nous vous proposerons des tutoriels pour prendre en main certains de ces outils qui nous aident à relever le défi actuel: enseigner – en même temps – en présence et à distance!
N’hésitez pas à partager en commentaire vos propres stratégies dans le cadre de l’enseignement hybride.
Compléments:
Crédit images: Photo by Taylor Wilcox on Unsplash
Le transfert
Et si on codait avec des élèves
Depuis de nombreuses années Dr. Geo permet de programmer des figures. J’ai démarré ce développement vers 2001/2002 avec une présentation publique au FOSDEM de 2003, à Bruxelles. Mais cela me chatouillait depuis le début de Dr. Geo, vers 1996 ; le développement en dilettante est très lent…
Depuis lors, Dr. Geo a énormément évolué. En fait, à partir de 2005, il a été complètement réécrit avec Squeak puis Pharo tout en préservant son esprit d’ouverture et d’accès au code source. A vrai dire cet esprit a été renforcé, mais je m’égare ce n’est pas l’objet de cet article.
Jusqu’à présent, avec mes élèves je n’ai jamais enseigné la programmation de figure. J’utilisais Dr. Geo uniquement dans le cadre de la géométrie interactive classique à la souris, essentiellement pour découvrir les transformations géométriques. Ce manque a été corrigé, j’ai depuis lors enseigné quelques cours de programmation.