Le transfert

Les enseignants qui proposent des activités hors du cadre scolaire classique (jeux, visites, etc.), savent combien il est difficile de faire des “transferts”.

 

Par exemple, je propose régulièrement à mes élèves de travailler avec l’excellent jeu Euclidea. Je leur propose ensuite certaines des énigmes du jeu sur papier et j’observe qu’ils ont beaucoup de difficulté à réactiver les stratégies qu’ils avaient su mettre en place dans le jeu vidéo. Réciproquement, lorsque je leur propose des jeux de type escape game avec des exercices classiques, ils les résolvent plus lentement que ces mêmes exercices proposés sur une fiche d’exercice “classique”.

 

Cette difficulté du transfert est le sujet d’une vidéo de Steve Masson, chercheur canadien en neuro-science. Il y décrit une étude assez amusante dans laquelle des sujets devaient apprendre des mots sous l’eau ou sur terre… Vous êtes intrigués? Visionnez la vidéo!

 

 

La conclusion me semble intéressante: ça vaut la peine de proposer des activités similaires dans différents contextes pour entraîner les élèves à faire ce transfert.

 

Peut-être que les différentes modalités d’enseignement à distance vont aussi dans le sens de proposer divers conditionnements aux élèves et sont, à ce titre, un avantage?

 

Peut-être que proposer des récitations sur moodle ou via des google forms est aussi une bonne manière de diversifier les contextes? Même s’ils  – parce qu’ils ! – les trouvent déstabilisantes? (Il convient, évidemment de rester prudent et bienveillant s’il s’agit d’évaluation notée “qui compte”).

 

Notes:
* La vidéo de Steve Masson s’inscrit dans une série consacrée aux conséquences de la règle de Hebb selon laquelle “les neurones qui s’activent ensemble se connectent ensemble”.
* Page wikipedia sur le transfert d’apprentissage
* Lien vers le jeu Euclidea, attention, c’est addictif (même pour des non-matheux!)
* Crédit image:  Element5 Digital on Unsplash

 

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