Imaginez: vos élèves se rendent sur une page (par exemple depuis un QR Code) qui leur demande un code pour accéder à la ressource que vous avez mise à disposition pour eux. Il leur faut résoudre des exercices pour trouver le code, ce qui peut donner une dimension ludique (et motivante) à ce travail.
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Êtes-vous cybercondriaque ?
Mon correcteur orthographique n’accepte pas le mot “cybercondrie”. Ce néologisme a pourtant droit à sa page Wikipedia qui donne la définition: “La cybercondrie est un terme décrivant l’habitude de certains individus souffrant d’hypocondrie d’utiliser l’Internet pour rechercher de manière parfois compulsive de l’information sur la santé, les soins de santé, la médication ou les traitements, que ce soit pour eux-mêmes ou pour d’autres individus. ”
La cybercondrie était le thème du dernier épisode du podcast Choses à savoir – Santé dont d’autres épisodes vous apprendront : pourquoi ne pas prendre de douche froide quand il fait chaud, pourquoi regarder une éclipse à l’œil nu est dangereux, etc.
C’est un sympathique podcast d’épisodes de 2 minutes qui vous donneront l’occasion de briller en société… ou dans des articles de blog?
Lien vers le podcast: https://podcasts-francais.fr/podcast/choses-a-savoir-sante
Un peu de lecture?
Pour qui s’intéresse à ce que le numérique fait à la didactique de la littérature, la bibliothèque de référence est encore assez maigre. Je vous propose un compte-rendu de deux ouvrages relativement récents. Ils n’ont peut-être pas leur place au bord de la piscine. Mais enfin la période estivale reste parmi celles où les lectures plus académiques sont envisageables.
Le premier, intitulé L’enseignement de la littérature à l’ère du numérique, est dû à Magali Brunel, spécialiste de la didactique de la littérature qui mène depuis une dizaine d’années des recherches sur le renouvellement provoqué par le numérique. Ce volume de près de 350 pages est articulé en trois grandes parties. Dans les deux premières, Magali Brunel définit le cadre théorique et institutionnel de sa recherche, puis dresse un état des lieux des usages effectifs du numérique par les enseignant·e·s de littérature. Elle propose également des réponses à quelques questions fondamentales sur l’évolution des pratiques lectorales. La lecture sur écran est-elle encore de la lecture?
Deux expérimentations
La troisième partie rend compte de deux expériences. L’une est centrée sur la pratique de l’écriture de la greffe, l’autre sur la fanfiction comme support pour le développement d’une posture d’auteur en parallèle à la lecture.
Raconter des parcours de migration sur une carte du monde
A Plan-les-Ouates, des apprenties et apprentis de la filière Assistant.e de bureau AFP racontent leurs parcours de migration dans une exposition mêlant habilement numérique et analogique. Des posters permettent de visualiser les milliers de kilomètres parcourus. A chaque étape, quelques images et, surtout, du son: les témoignages que ces jeunes ont enregistrés et qui dessinent, sur la route, une partie de leur histoire. On y accède sur son smartphone, grâce à des QR codes.
La machine qui écrit
La machine qui écrit, un vieux rêve rendu possible par l’intelligence artificielle ?
Le dispositif capable de générer du texte de manière autonome est d’abord une idée littéraire, que l’on trouve déjà chez Raymond Roussel (1877-1933), puis chez les surréalistes, avant d’être mise en pratique par Alan Turing (1912-1954) ou les auteurs de l’Oulipo. Ceux-ci sont parmi les premiers, dès les années 1960, à croiser mathématiques, électronique et création littéraire.
L’émergence de l’intelligence artificielle et du machine learning ouvre de nouvelles possibilités : des algorithmes écrivent de la poésie ou des articles de presse depuis un certain temps déjà.
Cedille, un outil mis en ligne en novembre dernier, propose différents modèles comparativement très performants, et se fait fort d’échapper aux biais racistes et sexistes auxquels l’IA se laisse souvent aller. Ça vous intrigue ? Nous oui.
Des cookies de différents goûts
Dans cet épisode de String Theory, Ackanir usurpe une identité (d’une personne consentante pour l’expérience!) en volant un cookie! Une occasion:
1) de rappeler qu’il est prudent de verrouiller son ordinateur ou son téléphone quand on le quitte!
2) de résumer ce que sont les “cookies” qu’on nous demande d’accepter lorsqu’on navigue sur Internet et le lien avec la protection des données.
L’éthique de google (ne) fait (pas assez) l’actualité:
Timnit Gebru et Margarett Mitchell chercheuses sur l’éthique des IAs pour google ont été renvoyées respectivement en décembre 2020 et février 2021. Les raisons des licenciements ne sont pas tout à fait certaines mais ils font suite à un article sur l’éthique des IA de google sur le langage et qui met en garde sur les dangers qui peuvent être liés à une utilisation de ces IAs, pas encore au point.
Malheureusement, cette information n’a pas eu beaucoup de retentissement médiatique. Je vous propose de corriger le tir en écoutant Timnit Gebru dans cette conférence TED.
Elle y présente des utilisations controversées des IAs, par exemple sur la reconnaissance de visages, et pose deux questions:
– est-il souhaitable d’avoir une base de données des visages? (en 2018, au moment de cette vidéo, il semblerait que le visage d’1 américain sur 2 soit dans une base de visages).
– les IAs sont-elles assez robustes pour faire de la surveillance? Les biais, vous le verrez (je ne veux pas tout divulgâcher!) sont multiples et aux conséquences problématiques.
Les IAs propagent et amplifient des bais sociaux indésirables. D’après Timnit Gebru, les solutions sont techniques mais devront aussi passer par des audits et des régulations. Elle fait l’analogie avec l’industrie des automobiles et les réglementations qui ont été mises en place très tardivement pour inclure les femmes dans les crash-tests.
L’idée n’est pas de diaboliser les IAs mais:
1) D’en avoir une utilisation raisonnable, à la mesure de ce qu’elles sont capables de faire.
2) De choisir une orientation de la recherche éthique et sécurisée (quitte à ne pas maximiser les profits 😉 )
Pour aller plus loin:
- En savoir plus sur le contenu de l’article qui aurait causé le licenciement : https://www.technologyreview.com/2020/12/04/1013294/google-ai-ethics-research-paper-forced-out-timnit-gebru/
- Science4All décryptant l’annonce du licenciement de Timnit Gebru: https://www.youtube.com/watch?v=Ddr-BZ9W180 et https://www.youtube.com/watch?v=HbFadtOxs4k et
Crédits image: Paper Boat Creative / Getty Images
Des variables pour calculer
Lors des leçons 2 et 3 précédentes la variable fut introduite pour désigner soit un objet complexe comme une figure géométrique ou soit une valeur numérique représentant les dimensions d’un rectangle ou d’un carré. Cette fois-ci la variable est utilisée pour faire des calculs simples. Cette notion de calcul avec des variables n’est pas évidente pour les jeunes élèves, à ce stade de leur scolarité en 9e du cycle d’orientation le calcul littéral n’a pas encore été introduit.
Une variable pour désigner la figure
Dans le langage de programmation Smalltalk, une variable désigne toujours un objet. La leçon 1 d’introduction utilise une cascade de messages pour éviter l’utilisation d’une variable. Cela permet aux élèves de se concentrer sur les autres nouveautés de l’écriture du code.