Meyrin : la mémoire dans les yeux

1997-3080 : Meyrin, la mémoire dans les yeux, un film de Patrick Hess (1997, 24′)Dans la campagne genevoise, il y aura bientôt 60 ans, commençait à sortir de terre ce qui allait devenir la première et la plus grande « cité satellite » de Suisse. Les témoignages de quelques anciens de Meyrin font revivre au spectateur de 1997 la métamorphose d’une commune agricole qui comptait à peine 3000 habitants en 1960, en une cité de plus de 20000 habitants dans les années 90. Certains sont nés dans la commune, d’autres sont venus s’y établir dès l’achèvement des premiers immeubles. Pas de commentaire ; dans les cinq parties du film, les images et les sons se mêlent aux paroles et aux regards de ceux qui ont vécu l’évolution d’une cité dont plus de la moitié des résidents sont d’origine étrangère. Leurs points de vue soulèvent toute une série de questions pertinentes sur le rôle de l’Homme et sur l’évolution de son environnement.Votre droit à l’image : informations et réclamations

L’Artiste au pied du mur

1993-7127 : L’Artiste au pied du mur, un film de Jo Jung (1993, 23′)Un mur aveugle, une entrée d’immeuble, une gare sont autant de supports pour un peintre. Comment réagit-il face au mur ? Dans ce film de 1993, la parole est donnée à cinq artistes. Après une brève entrevue avec Philippe Druillet à Lausanne, Richard Reimann, Gérald Poussin, Antoine Meyer, et Dominique Appia parlent de leur manière d’aborder la grande dimension. Un chapitre est consacré à chacun des quatre artistes, ce qui permet alors une exploitation fractionnée du film en classe. Ce document aborde également des questions plus générales, telles que l’intégration à l’environnement urbain, la formation du goût, la sensibilité et l’esthétique. Attention, ce film est présenté dans une version provisoire, comportant quelques séquences de qualité de reproduction médiocre, en attendant une possible restauration future.Votre droit à l’image : informations et réclamations

6 place Chevelu

1980-7058 : 6 place Chevelu, un film de Jacqueline Veuve (1980, 29′)À Genève, 60% des constructions sont postérieures à 1945 : comme à Cologne, comme dans d’autres villes allemandes bombardées pendant la guerre. Mais à Genève, qui n’a pas connu les bombardements, la transformation s’est faite, se fait toujours progressivement, ponctuellement. La ville change, le plus souvent immeuble après immeuble, insensiblement, discrètement. Mais, à force de démolitions, son visage ne s’en trouve pas moins – on s’en aperçoit de plus en plus aujourd’hui – profondément modifié. En 1980, cette maison est située 6, place Chevelu à Genève, dans le quartier de Saint-Gervais. Elle a une histoire. Navire abandonné de presque tous ses passagers, sauf deux, cette maison est en danger. Aujourd’hui vaisseau fantôme, elle était, il y a trois ans, encore vivante. Son histoire va se terminer. La réalisatrice aimerait montrer pourquoi au spectateur…Entre 1971 et 1987, la célèbre documentariste Jacqueline Veuve réalisera douze films pour TVCO et le DIP. Dix d’entre eux sont d’ores et déjà disponibles ici sur ARCHIPROD. 

Une commune suburbaine : Onex

1976-2003B : Une commune suburbaine : Onex, un film de Robert Rudin (1976, 30′)Ce film est extrait d’une série alors intitulée Les pouvoirs politiques. ll décrit la mutation profonde opérée par la commune d’Onex dans les années 1960. Autrefois fondée par les Romains, cette bourgade paysanne est en effet devenue l’une des premières cité-satellites de Suisse romande dans les années 60. La construction des grands ensembles d’habitations de sa “Cité-Nouvelle” ont fait passer sa population de 2′000 âmes en 1960 à plus de 13′000, dont de nombreux étrangers, en 1970. Tourné en 1976, le film pose un constat sans concession sur la difficulté de s’adapter à une telle mutation et laisse la parole tant aux politiciens qui ont l’ont décidée qu’aux habitants qui l’ont souvent subie.Entre 1975 et 1976, Robert Rudin tourne trois films qui dressent les portraits de trois communes genevoises, l’une rurale, la deuxième suburbaine et la troisième citadine… Ces trois émissions sont disponibles ici sur ARCHIPROD. En 1979, le même réalisateur tournera encore la chronique d’un village, Dardagny, qui peut être vue ici.Par ailleurs, en 1997, le CPAV tournera un film analogue à celui-ci, consacré cette fois à la transformation de Meyrin et disponible ici sur ARCHIPROD.En 2011 enfin, la TV suisse romande se rendra à son tour à Onex pour y tourner un reportage qu’on peut voir ici.

Le Grand Saut

1973 : Le Grand Saut, un film supervisé par Sandor Reisenbüchler et Andras Cseh (1973, 1′)Dans les années 1970, peu après la création de TVCO par Robert Hari, quelques créateurs de films d’animation rejoignent l’équipe de réalisation : Robi Engler d’abord, puis Markus Sanz. Avec le renfort de divers animateurs extérieurs parmi lesquels Laszlo Horvath et le prestigieux Sandor Reisenbüchler, ils créent des ateliers et des séminaires qui permettent à des enseignants en formation ou en année sabbatique de s’initier au cinéma d’animation. Les films sont certes réalisés par des amateurs, mais dans des conditions semi-professionnelles (banc-titre 16 mm et sonorisation), ce qui leur confère un intérêt certain, aujourd’hui encore, malgré une certaine gaucherie et parfois une grande naïveté. Le Grand Saut (ou Le Grand Sot) résume en une minute et demie l’itinéraire d’un artiste qui fuit dans sa création plutôt que de se confronter à la destruction de l’environnement et à l’urbanisation forcenée. Portant incontestablement la griffe de Sandor Reisenbüchler, ce petit film est sans doute le plus remarquable de toutes les productions retrouvées dans ce cadre.Huit films d’animation issus de ces ateliers ont été jusqu’ici retrouvés. Ils peuvent tous être vus sur ARCHIPROD en cliquant ici.

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