Dopamine, pour mieux comprendre les réseaux sociaux

Vous vous sentez parfois un peu perdu·e devant tous ces réseaux sociaux? Vous souhaitez pouvoir comprendre certains des mécanismes qui sont à l’œuvre derrière quelques-unes des applications que l'on utilise au quotidien? Vous aimeriez pouvoir sensibiliser vos élèves ou même vos enfants face aux stratégies agressives mises en place pour nous rendre accros? Ou tout simplement comprendre pourquoi c'est si difficile de lâcher son téléphone pour lire un chapitre de ce livre que vous aimeriez tellement lire mais que vous n'arrivez jamais à lire?

Au travers de courtes vidéos ludiques et dynamiques, Dopamine, la série d'Arte, propose une exploration des réseaux sociaux les plus utilisés chez les jeunes. Instagram, Tiki Tok, Snapchat ou encore YouTube... chaque application a développé un trésor d'ingéniosité pour nous rendre captives et dépendants, en développant différents mécanismes qui stimulent la production de dopamine, ce neurotransmetteur à l'origine de nos actions.

Allez, encore une petite vidéo... allez j'envoie vite ce message... allez, encore un niveau à Candy Crush...

Pourquoi est-ce si difficile de lâcher son téléphone? Une partie de la réponse dans les vidéos d'Arte, à voir et revoir!

Et si ces quelques vidéos vous donnent envie d'aller un peu plus loin, nous ne pouvons que vous recommander l'excellent livre de Max Fisher, Chaos Machine, qui est le fruit d'années d'investigations sur les mécanismes et les effets des réseaux sociaux... c'est tout simplement hallucinant!

[Cet article a été écrit sans recourir à des IA génératives]

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Les jeunes, leurs smartphones, les médias: JAMES vous dit tout

Les usages des jeunes en matière de médias et de numérique font l’objet d’une attention soutenue, c’est un euphémisme. Pour qui s’intéresse à cette vaste et complexe question, l’étude JAMES (pour Jeunes Activités Médias – Enquête Suisse) constitue une source de choix. Tous les deux ans depuis 2010, celle-ci cartographie les habitudes des 12 à 19 ans dans les trois régions linguistiques de la Suisse. Commanditée par un grand opérateur de télécommunications, elle est réalisée par une équipe de la School of Applied Psychology de l’Université de Zurich sur la base d’un échantillon de 1183 personnes.

JAMES mesure non seulement les usages (utilisation du téléphone portable, réseaux sociaux, « consommation » d’information et de médias en général, jeux vidéos, messagerie, …), mais aussi l’accès aux services (abonnements, services de streaming, …) et aux équipements, en relation avec différentes variables comme l’âge, le genre, la région linguistique, le lieu d’habitation (ville/campagne), l’origine et le statut socioéconomique de la famille. Pour ce qui est du smartphone, par exemple, les personnes interrogées ont dû indiquer non seulement la durée d’utilisation, mais aussi les fonctions principales de cet appareil dans leurs pratiques quotidiennes, ou encore les applications les plus fréquemment utilisées. Des aspects moins directement liés aux médias et au numérique sont également traités, à travers une série de questions sur les loisirs en général, ce qui offre une intéressante mise en perspective. Les risques associés au numérique, notamment le (cyber)harcèlement, sont également abordés.

JAMES 2024 : l’IA arrive de manière rapide et massive

Les résultats de JAMES 2024 sont disponible depuis quelques semaines. La dernière étude ayant été menée en 2022, il s’agit de la première édition à aborder les outils d’intelligence artificielle. Les chiffres confirment que les jeunes Suisses et Suissesses ne font pas exception : comparativement à d’autres services en ligne, les outils d’intelligence artificielle ont été adoptés rapidement et massivement. 71% des jeunes ont expérimenté ChatGPT ou un autre outil d’IA et 34% des jeunes l’utilisent au moins une fois par semaine (p. 75). La question de la source d’information de prédilection constitue un enjeu majeur. Relevons que les 18-19 ans s’informent plus fréquemment en recourant à Wikipedia (34% au moins une fois par semaine, p. 41) qu’aux applications d’IA (27%). Dans ce domaine, la part du lion revient aux moteurs de recherche : 86% des jeunes (tous âges confondus) les utilisent tous les jours ou plusieurs fois par semaine dans le but de s’informer. Ce pourcentage s’élève à 57% pour les réseaux sociaux, 25% pour Wikipedia et à 22% pour les applications d’IA.

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ChatGPT et l’IA générative, deux ans après

Deux ans après la sortie mondiale de ChatGPT, le 30 novembre 2022, le paysage numérique ainsi que les pratiques qui lui sont liées ont énormément évolué. Petit tour d’horizon des changements passés et présents.

Les outils

Dans un premier temps, ChatGPT était sur toutes les lèvres et le grand public découvrait avec stupeur (parfois accompagnée de vertiges existentiels ou professionnels) le potentiel énorme des LLM (large language models), ces IA génératives capables de générer à peu près n’importe quel type de texte de manière convaincante.

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IA et fausses informations

On savait que l’arrivée de chatGPT venait avec un risque de voir pulluler de fausses informations, bien rédigées et plus difficiles à “débunker”. Articles, podcasts, vidéos, on a l’impression qu’aucun média n’est épargné ! Voici quelques exemples :

Face à la difficulté d’évaluer la qualité d’une information, il apparaît de plus en plus urgent de former nos élèves à l’esprit critique. Il est essentiel que tous prennent conscience des biais inhérents à la cognition humaine et soient informés des moyens permettant de dépasser ces travers. Ce n’est qu’en prenant connaissance de la manière dont se construit une connaissance de manière fiable et robuste que les jeunes pourront porter un regard sceptique sur les informations auxquelles ils sont exposés.
Les études qui mesurent le développement de l’esprit critique chez les étudiants sont claires : en parler dans son cours ne suffit pas. Des progrès n’ont lieu que si l’on propose des cours spécifiquement dédiés à l’esprit critique, comprenant des contenus théoriques mais aussi des exercices visant à transférer les apprentissages académiques à des situations réelles (source: https://www.oecd-ilibrary.org/education/does-higher-education-teach-students-to-think-critically_cc9fa6aa-en ).

 

Image générée par DALL-E le 5 novembre 2024

Quelle place pour les smartphones à l’école ?

Ces dernières rentrées scolaires ont été marquées, aux quatre coins du monde, par l’interdiction des téléphones portables dans les classes, et plus largement dans les écoles. La Tasmanie, la Guinée, les États-Unis (avec notamment la Californie ou New York), le Royaume-Uni, la France ou encore les Pays-Bas sont parmi les nombreux pays qui ont décidé de revoir drastiquement leur copie concernant l’usage des appareils mobiles par les élèves.

Après une période où le BYOD [1] semblait sur toutes les lèvres, comment expliquer ce revirement concernant l’utilisation des téléphones? S’agit-il, comme le qualifient certains observateurs, ni plus ni moins d’une “panique morale” ou y a-t-il des raisons plus profondes et fondées? Et où en sommes-nous en Suisse ou à Genève?

Ce bref article tend à sortir d’une opposition parfois stérile entre technophobie et technophilie en vous proposant un point de situation général sur l’état des recherches actuelles et sur quelques-unes des mesures prises.

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Les GAFAM, pourquoi on en parle?

Les GAFAM, les géants du Web, les géants du numérique...

On en entend souvent parler, mais on ne sait pas toujours bien pourquoi. Et surtout, on se demande en quoi cela nous concerne, nous, les profs. Cette vidéo de quelques minutes essaie de faire le point sur la question.

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