Bravo pour vos efforts!

Dans une étude de 1998  on a proposé des problèmes de maths à des enfants. On a félicité le premier groupe pour son intelligence tandis qu’on a salué les efforts du second. Le second groupe s’est montré plus persévérant par la suite, a eu plus de plaisir dans l’effort, avait de meilleurs résultats dans les tâches qui ont suivi.

The guardian a consacré un article à cette étude qui conclut que les compliments du type “tu es très fort” ne donnent pas d’indication sur ce qu’il faudra faire la prochaine fois pour réussir, au contraire de compliments tels que “bravo pour ta persévérance”, “je salue ton sérieux”, où ce sont les efforts et les stratégies utilisées qui sont mises en avant. Les élèves ont alors un comportement modèle à suivre. «Les enfants exposés à un retour d’information sur l’intelligence étaient susceptibles de réagir négativement lorsqu’ils étaient confrontés à des échecs de réussite … les enfants ayant reçu un retour sur l’effort, qui valorisaient l’apprentissage plutôt que la performance, étaient moins susceptibles de s’effondrer lorsqu’ils subissaient une faible performance isolée.»

 

Vlanx décrit les résultats de cette étude dans cette vidéo consacrée au “growth mindset” (concept inventé par Carol Dweck, chercheuse en psychologie):

 

Sources:

L’étude est accessible ici

Image par gentlegiant27153 de Pixabay

La guillotine de Hume

La guillotine de Hume est une “loi” qu’on attribue à David Hume selon laquelle “on ne peut pas déduire ce qui devrait être de ce qui est”. En anglais, on la connaît sous le nom du “is/ought problem”. En francophonie, on n’en parle pas beaucoup et c’est dommage car c’est un concept très utile qui rappelle que la science n’est pas prescriptive.
Voici donc quelques explications en français!

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Et si la rentrée était zen?

Nous allons avoir une drôle de rentrée avec en particulier des profs et élèves masqués dans le secondaire. Nous risquons d’être un peu “stressés” par cette situation inhabituelle (et probablement inconfortable…). Et si nous nous offrions des temps de méditation pour une rentrée zen?

 

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Nos formations en ligne restent ouvertes cet été!

Enseignants du Département de l’Instruction Publique de Genève, si vous avez prévu un été studieux, sachez que la plupart des formations continues en ligne restent accessibles pendant l’été. Bien sûr, les formateurs seront moins réactifs que d’habitude mais ils seront toujours heureux de vous accompagner.

Mais avant tout, nous souhaitons à toutes et tous des vacances reposantes, au rythme d’un été tout en douceur!

Webinaires moodle

Cette semaine, les formateurs du SEM ont présenté moodle à une centaine de leurs collègues enseignants genevois lors de webinaires de 45 minutes. Tous les degrés (cycle, collège, écoles professionnelles, écoles de cultures générales) et toutes les disciplines (langues, sciences, art, etc.) étaient représentés. Nos collègues se sont montrés en grande majorité enthousiasmés par moodle… Il faut dire que moodle EST enthousiasmant! C’est une véritable plateforme d’e-learning, qui laisse la main aux enseignants pour personnaliser pédagogiquement leurs cours tout en automatisant automatisant les tâches qui peuvent l’être.

La suite de cet article s’adresse essentiellement aux enseignants du Département de l’Instruction Publique de Genève. A nos collègues d’autres horizons, que nous saluons amicalement au passage, nous proposons de passer par les commentaires pour partager leurs expériences et questions autour de moodle.

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Une classe inversée? Non, “des” classes inversées!

On résume souvent “la” classe inversée en une pédagogie qui consiste à faire visionner des vidéos à la maison et à faire faire des exercices en classe.
Si c’était peut-être l’idée de départ, le sens a changé et on retrouve aujourd’hui sous le nom de classe inversée des pratiques pédagogiques très variées, qui laissent toujours une place de choix aux vidéos):

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La désinformation et le coronavirus

La désinformation et le coronavirus semblent s’être engagés dans une véritable histoire d’amour: du remède miracle injustement caché, à la conspiration de laboratoires chinois, en passant par la volonté occidentale de réduire une population trop importante.

On s’en attriste plus qu’on s’en étonne, la création de “fausses informations” et de “théories du complot” en lien avec les crises ayant déjà été observée et étudiée. On pourra par exemple lire ou écouter le sociologue Gerald Bronner à ce sujet.

Si vous en avez l’occasion, il peut être intéressant de sonder vos élèves: qu’ont-ils entendu? Qu’ont-ils cru? Pourquoi? Sont-ils prêt à questionner la méthode avec laquelle “ils se mettent des trucs dans le crâne”, pour reprendre l’expression de l’excellent youtubeur Mr Sam (qui nous a fait l’honneur d’une conférence à l’école Nicolas Bouvier en janvier 2020!)?
C’est vraiment intéressant de discuter avec eux, car nous nous rendons vite compte que nous aussi sommes loin d’être irréprochables. Si nos conclusions sont généralement très différentes de celles de nos élèves, ce n’est pas toujours parce que nous appliquons une meilleure méthode mais souvent parce que nous partons avec des a priori différents, d’adultes cultivés. Or, sans une meilleure méthode, comment pourrions-nous prétendre avoir plus de chances de ne pas nous tromper?

Plusieurs écoles à Genève se sont engagées dans des semaines thématiques consacrées à l’esprit critique. S’appuyant notamment sur leurs expériences, le SEM proposera dès l’année prochaine une formation “comment (se) former à l’esprit critique”. Ce sujet me semble aussi fondamental que passionnant, et aussi important pour nos élèves que pour nous…

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Ce que les sciences sociales disent de la motivation

Nous venons de traverser une période “forcée” d’enseignement à distance. Cette période nous a bien sûr interrogés sur les moyens technologiques mais aussi sur la question essentielle de la motivation. Comment motiver nos élèves à distance ?

Les sciences sociales ont quelques réponses à nous donner. L’expérience suivante a souvent été répliquée (voir notamment les publications de Sam Glucksberg): on soumet des équipes à un même problème (pas trop simple). A certaines, on dit qu’on mesurera leur temps, aux autres on promet une récompense financière si elles se montrent les “meilleures”. Eh bien… ce sont celles sans récompenses financières qui résolvent les problèmes dans les meilleurs temps.

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