Le matériel spécialisé et les contraintes liés au matériel

Matériel nécessaire

L’élève malvoyant ou aveugle a le plus souvent besoin de moyens auxiliaires divers : ordinateur portable, télé-agrandisseur ; ligne braille, avec éventuellement une synthèse vocale.

Gestion du matériel

L’élève transporte le matériel mobile en général dans un sac à dos. Si nécessaire, il faudra organiser une gestion du matériel permettant à l’élève d’être autonome dans ces diverses situations. Un soutien extérieur devrait rester ponctuel.

Casier de l’élève

L’armoire ou le casier de l’élève devra être proche de la salle de cours et facilement accessible.

Limitation des déplacements

Les déplacement entre les cours doivent être réduits au minimum car ils demandent souvent à l’élève beaucoup de temps et d’attention. Pour cette raison, les cours donnés en salle sèche (français. langues, mathématiques, …) devraient être concentrés, dans la mesure du possible, dans une seule salle facilement accessible, de préférence à proximité de l’escalier ou de l’ascenseur.

Chariot pour le matériel scolaire

Le matériel fixe est à disposition dans la salle de cours ou sur un charriot. Il faudra éventuellement mettre à la disposition de l’élève un chariot adapté pourvu de prises électriques sur lequel il puisse poser et transporter le matériel.

Prises électriques

Pour pouvoir brancher le matériel spécialisé, il faut prévoir des prises électriques facilement atteignables par l’élève dans chacune de ses salles de cours (rallonge à prises multiples…).

Place de travail

La place à disposition de l’élève doit être suffisamment grande pour lui permettre de poser à la fois le matériel électronique de lecture et d’écriture, ainsi que son matériel de travail (taille de deux bureaux standard). Sa position par rapport au tableau noir ou à l’écran de projection doit être adéquate. Les ergothérapeutes du CIR sont de bon conseil. Dans le meilleur des cas, les établissements devraient être équipés d’ »Uniboard ».

Éclairage

La place de travail d’un élève malvoyant doit être bien éclairée pour accentuer les contrastes, mais ne doit cependant jamais être face à une fenêtre. Son handicap rend l’élève très sensible à la lumière et à l’éblouissement. Les conseils du CIR s’avèrent souvent indispensables.

Agrandissements

Très souvent, un élève malvoyant doit pouvoir disposer de photocopies agrandies, sur papier blanc pour accentuer les contrastes, ou alors sur papier recyclé s’il souffre d’éblouissement. En outre, la mise en page doit être claire et simplifiée.

Transcription en braille / délais

La transcription des documents en braille pour un élève aveugle nécessite du temps et un délai variable selon la période de l’année. Ainsi, les enseignants organiseront leur cours de façon à pouvoir anticiper les demandes de transcription en braille, en collaboration directement avec le responsable de l’informatique et des transcriptions braille. Le centre de transcription en braille est ouvert durant l’été et les enseignants ont ainsi la possibilité d’envoyer une partie des documents – sélectionnés au préalable – également pendant les vacances scolaires.

Les aménagements

Horaire adapté

Selon la nature et la sévérité du déficit, il faut éventuellement prévoir un horaire adapté. IL peut en outre être nécessaire de tenir compte du temps d’enseignement spécialisé au Centre d’appui.

Temps supplémentaire

Un temps supplémentaire lors des épreuves ou des examens prend en compte une lecture nécessairement plus lente (environ un tiers de temps supplémentaire).

Aménagement du cursus scolaire

Il pourrait également être nécessaire d’aménager le cursus scolaire de l’élève : par exemple, prévoir l’étalement du cursus au collège sur cinq au lieu de quatre ans. Un tel aménagement a pour but de permettre à l’élève d’assimiler les connaissances nécessaires à la promotion tout en tenant compte des obstacles qui rendent l’apprentissage plus difficile.

Certification modulaire

Exceptionnellement, la sévérité du déficit peut nécessiter une certification par modules. Un tel aménagement permettra alors à l’élève d’obtenir un certificat partiel. Cette solution ne doit être envisagée qu’après mûre réflexion, pour éviter qu’elle ne prive l’élève de certaines possibilités de formation professionnelle future, dans la mesure où son certificat pourrait ne pas être reconnu.

Décisions prises en partenariat

Toutes les décisions relatives aux aménagements du cursus scolaire de l’élève seront prises lors de rencontres-bilan qui réuniront toutes les parties concernées, y compris l’élève et ses parents. Il est en effet essentiel que tous les partenaires soient dûment informés des aménagements spécifiques mis en place, de leurs raisons et des conséquences éventuelles sur l’avenir scolaire et professionnel de l’élève.