Une classe inversée? Non, “des” classes inversées!

On résume souvent “la” classe inversée en une pédagogie qui consiste à faire visionner des vidéos à la maison et à faire faire des exercices en classe.
Si c’était peut-être l’idée de départ, le sens a changé et on retrouve aujourd’hui sous le nom de classe inversée des pratiques pédagogiques très variées, qui laissent toujours une place de choix aux vidéos):

 

 

Si tout cela vous semble très abstrait, voici quelques exemples de séquences de “classe inversée”, dans différentes disciplines:

 

En mathématiques, on distribue aux élèves un puzzle qui leur fait entrevoir la relation de Pythagore sur les triangles rectangles. Ils sont encouragés à essayer de la généraliser et de trouver une formulation acceptable, par groupes puis la propose oralement au reste de la classe. A la maison, ils pourront voir la synthèse de cette activité d’introduction, sous la forme d’une petite capsule théorique sur le théorème de Pythagore qu’ils prendront en note. De retour en classe, on pourra entamer une discussion sur ce qui a été compris puis faire un petit quiz (sur kahoot par exemple) avant de se lancer dans des exercices de difficulté variée, indiqués via un “plan de travail”.

 

En français, voici un exemple rapporté par Marie Soulié dans cet article du café pédagogique:
“Je peux prendre en exemple une séance sur le Bourgeois gentilhomme en 5ème. On a vu plusieurs extraits de mise en scène de la scène 2. Je donne aux enfants une capsule vidéo qui vise différents types de comique en leur demandant ce qui fait rire. Cette capsule est une sorte de mise en bouche qui ne vise pas à faire le résumé d’une leçon mais à préparer le travail du lendemain. Les élèves remplissent un questionnaire Google Form. Le lendemain les élèves se positionnent dans la classe. Je l’ai organisée en ilots parmi lesquels “l’ilot des curieux”. Là je suis avec un groupe et je réponds à leurs questions pendant 5 minutes. C’est un rituel que j’ai institué. On corrige le questionnaire. Après ce temps d’échange on passe à la construction à travers l’exécution d’une tâche complexe : il faut imaginer l’affiche d’un festival de cinéma comique et faire une carte mentale. Les élèves doivent comprendre qu’ils doivent associer 4 types de comique à 4 films. En dernière étape on affiche au tableau et on corrige ensemble. On se met d’accord sur la carte mentale qui sera la trace écrite du cours.”

 

En histoire, voici un exemple d’une séquence inversée autour de ” la Chine et le monde depuis 1949 ” proposée dans l’académie de Nantes. Les élèves sont invités à co-construire un cours, à analyser celui des autres et à établir des QCM. Enfin, ils réalisent une fresque murale et la présentent à l’oral. Le détail de cette séquence “complexe” se trouve ici.

 

Alors, “inversiez-vous” déjà la classe, consciemment ou sans le savoir? Aimeriez-vous “inverser” plus? N’hésitez pas à partager en commentaires vos propres expériences!

 

 

Pour aller plus loin, le SEM propose aux enseignants genevois des formations en lien avec la classe inversée:

 

Mais aussi (dans le désordre!)

 

Je rappelle aussi cet article:

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