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BIENVENUE AU COLLÈGE SISMONDI

Le Collège Sismondi est un établissement scolaire genevois du secondaire II fondé en 1975 délivrant des certificats de maturité gymnasiale. Situé dans le quartier des Nations, il accueille près de 950 élèves entre 15 et 19 ans, ainsi que près de 130 membres du personnel.

📍 Collège Sismondi, Chemin Eugène-Rigot 3, 1202 Genève

Comment se rendre au collège et trouver une salle?

Du lundi au vendredi de 07:00 à 18:00 sauf le mercredi de 07:00 à 17:00

 

Secrétariat 

Du lundi au vendredi de 07:00 à 17:00 sauf le mercredi de 07:30 à 16:30
Téléphone : 022 388 79 00
Courriel : college.sismondi [at] etat.ge.ch (college[dot]sismondi[at]etat[dot]ge[dot]ch)

 

Bibliothèque

Du lundi au vendredi de 07:45 à 17:30 sauf le mercredi de 07:45 à 16:30
Renseignements

Image Photo du Collège Sismondi

Horaire des cours
H108:10-08:55H612:35-13:20
H209:00-09:45H713:25-14:10
H310:05-10:50H814:15-15:00
H410:55-11:40H915:20-16:05
H511:45-12:30H1016:10-16:55
  H1117:00-17:45

Le Conseil d’État a récemment adopté une modification des règlements encadrant l’admission dans les établissements de l’enseignement public genevois. Dès la rentrée 2026, seuls les élèves domiciliés dans le canton de Genève pourront être admis dans les filières à plein temps du secondaire II.

Pour plus d'informations, veuillez consulter les pages suivantes : Modification des conditions d’admission pour les élèves non domiciliés à Genève dès la rentrée 2026 | ge.ch et Foire aux questions - FAQ ESII | ge.ch.

Un peu d'histoire

Jean-Charles-Léonard Simonde, dit Sismondi (1773-1842)

Économiste et historien, fils d'un pasteur genevois d'origine toscane, Sismondi, en 1803, publia son ouvrage De la richesse commerciale, qui le fit apparaître comme un disciple d'Adam Smith. Après avoir achevé son Histoire des républiques italiennes du Moyen Âge (1817), il entreprit à partir de 1818 une monumentale Histoire des Français. Il publia aussi plusieurs ouvrages sur l'Antiquité et sur le Moyen Âge, notamment Julia Severa ou l'An 492 (1822) et Histoire de la chute de l'Empire romain (1835). Familier de Mme de Staël à Coppet, ami politique de Benjamin Constant, correspondant de Stendhal, qui le tenait en haute estime, membre de plusieurs académies, Sismondi, dans cette période de sa vie, est engagé dans une carrière qui se situe à l'intersection de la littérature et de la politique des milieux libéraux.

Image Sismondi, par Octavie Moré (1828), huile sur toile, collection privée
: Sismondi, par Octavie Moré (1828), huile sur toile

En 1817, il revint à l'étude des questions économiques avec la rédaction de l'article « Political Economy », qui lui était demandé par Brewster pour l'Edinburgh Encyclopaedia. L'année suivante, il publia son œuvre maîtresse, les Nouveaux Principes d'économie politique, en relation avec un voyage en Angleterre, où les années 1815, 1818 et 1825 furent marquées par les premières crises cycliques de surproduction. Dans cet ouvrage, comme dans les suivants, tels que les Études sur l'économie politique (1837-1838), Sismondi entreprit de critiquer, pour son incapacité à assurer le bonheur des hommes, la théorie économique classique, smithienne et libérale.

Sa critique porte sur la conception même que l'école classique anglaise se fait de l'objet et de la méthode de la science économique. Il conçoit celle-ci comme une branche des sciences sociales et non comme une chrématistique. Sismondi ne se contente pas de dénoncer les conséquences du capitalisme industriel de son époque : chômage technologique, concentration des revenus, sous-consommation ouvrière, recul de l'artisanat et de la petite exploitation agricole devant les nouveaux modes de production capitalistes. Soucieux de montrer les raisons de ces maux, il en vient à formuler une théorie des déséquilibres globaux dans les économies de marché, théorie dont la valeur méthodologique a pendant longtemps été méconnue. Il objecte à la proposition célèbre de Say, dite loi des débouchés, selon laquelle « les produits s'échangent contre les produits », que cela n'est vrai que si l'on fait abstraction du temps et de l'espace. Sismondi est le premier auteur à introduire dans le raisonnement l'hypothèse d'un délai entre l'acquisition et la dépense du revenu. Il prévoit aussi que le commerce international peut, par ailleurs, être source de déséquilibre.

Sismondi analyse les rapports sociaux comme se ramenant à des rapports entre deux classes : les capitalistes et les prolétaires. Il a ainsi exercé une influence certaine sur Marx, bien que son refus de condamner la propriété privée interdise de le classer parmi les socialistes. Il est le seul auteur à être mentionné nommément dans le Manifeste communiste, et Marx se réfère à lui fréquemment dans Le Capital, surtout dans le livre Ier ; mais, par la suite, il se fait de plus en plus critique à l'égard de Sismondi.

L'œuvre de Marx ayant finalement limité l'influence de Sismondi sur les écoles socialistes, cette dernière s'est plutôt exercée en marge de la controverse entre libéraux et socialistes au XIXe siècle, Sismondi faisant ainsi figure de chef de file du réformisme social. L'hommage qui, à partir des années 1930 et de la grande dépression, lui fut rendu comme précurseur d'une théorie de la demande effective, notamment par Keynes, dans sa Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), donna à son œuvre une nouvelle actualité.

FISERA, Hélène. « SISMONDI JEAN CHARLES LÉONARD SIMONDE DE (1773-1842) ». Encyclopædia Universalis. Consulté le 8 octobre 2025. https://www.universalis-edu.com/encyclopedie/sismondi-jean-charles-leonard-simonde-de