Histoire du Collège Sismondi
Le Collège Sismondi
Le Collège Sismondi, fondé en 1975, est un établissement scolaire faisant partie du degré secondaire II. Il a été nommé ainsi en hommage à Jean-Charles-Léonard Simonde, dit Sismondi. Situé à Genève, près du siège européen de l'ONU, le Collège Sismondi regroupe environ 950 élèves, une centaine de professeurs ainsi que du personnel administratif et technique. Le Collège Sismondi accueille également des classes d'accueil et des classes d'insertion qui s'adressent aux élèves récemment arrivés à Genève, ce qui leur permet d'être intégrés, au fur et à mesure de leurs progrès en français, dans la formation du secondaire II.
La scolarité gymnasiale s'articule autour d'options qui permettent de répondre aux intérêts des élèves. Tout élève suit obligatoirement un ou plusieurs enseignements dans les disciplines fondamentales ce qui garantit une solide formation générale tout en respectant un équilibre entre les divers domaines d'études. L'élève choisit ensuite une option spécifique et une option complémentaire, ce qui lui donne l'occasion de personnaliser son cursus scolaire.
Jean-Charles-Léonard Simonde, dit Sismondi
(Genève, 1773 - 1842)
La période révolutionnaire a laissé de fortes empreintes sur cet aristocrate d'origine. Sa fuite de Genève imposée à sa famille lui a permis de découvrir les multiples facettes de l'Europe. L'injustice, la terreur, mais aussi l'absolutisme, quel qu'il soit, lui ont également donné une conscience sociale aiguë et le sens de la liberté des peuples. Autodidacte par contrainte et par curiosité, représentant « l’esprit de Coppet », Sismondi s'est intéressé à l'agriculture, à l'économie, à la politique et à l'histoire, domaines dans lesquels il a publié de nombreux ouvrages.
De son goût pour la littérature et l'Italie, il reste son nom qu'il a emprunté à un personnage de Dante. En tant que parlementaire genevois, Sismondi sera à l'avant-garde en proposant une sorte de salaire minimum vital, la création d'un jury en matière criminelle, le mariage civil, ou encore en dénonçant le travail des enfants. Originale et toujours actuelle, sa conception du monde prône le bonheur pour le plus grand nombre, par un subtil équilibre entre la liberté de l'économie et l'interventionnisme de l'Etat.
Image : Sismondi, par Octavie Moré (1828), huile sur toile, collection privée