Des plantes discrètes mais variées

Une toiture végétalisée ne ressemble généralement pas à un jardin suspendu débordant de plantes luxuriantes. Afin d’éviter de surcharger la dalle du toit, on y dépose seulement une dizaine de centimètres d’un sol très minéral et peu fertile, sur lequel pousse une flore discrète adaptée à la sécheresse. Cependant, en variant les matériaux du sol et les épaisseurs, et en y plaçant des plantes sauvages natives de la région, on peut obtenir une très grande biodiversité – et pas seulement au niveau de la flore, mais aussi au niveau de la faune.

Lorsqu’on sème des mélanges de graines pour recréer des milieux naturels particuliers, il faut 3 ou 4 ans pour en observer le développement maximal. Et toutes les graines du mélange ne vont pas germer et croître: seules celles qui sont adaptées aux caractéristiques du terrain et aux conditions météorologiques de la toiture vont se développer.

Les pionnières ne durent qu’un temps

En général, la végétation prend quelques années pour recouvrir l’espace à disposition, avant de se stabiliser progressivement. Au début, le sol est d’abord colonisé par des espèces annuelles pionnières, bien adaptées pour vivre dans un milieu vierge. Puis les pionnières – qui ne supportent pas la compétition des autres plantes – sont remplacées peu à peu par des espèces pérennes, capables de vivre plusieurs années.

Au fil du temps, la toiture reçoit aussi des graines amenées notamment par le vent et les oiseaux. Certaines vont germer et enrichir la biodiversité du lieu, mais d’autres peuvent menacer la biodiversité ou l’intégrité du toit – et il faudra les arracher (voir le panneau Surveiller les intrus pour maintenir la biodiversité).