Les terrains pauvres sont souvent les plus riches

Cela semble paradoxal mais, dans nos régions, les terrains sauvages peu fertiles et plutôt secs offrent la plus grande biodiversité, notamment en ce qui concerne les plantes et les insectes. Ce sont les prairies maigres, les coteaux non cultivés en plein soleil, et les talus caillouteux. Nature-Écho reproduit plusieurs milieux de ce type. On y a installé uniquement des plantes annuelles, bisannuelles et vivaces qui poussent naturellement dans la région (plantes indigènes sauvages), parce qu’elles favorisent la survie des papillons, des abeilles sauvages et bien d’autres invertébrés qui s’y sont adaptés depuis des siècles.

Arracher les invasives et les ligneuses

Cependant, pour maintenir la biodiversité et l’intégrité du toit, il faut garder un æil attentif sur tout ce qui pousse. En effet, le vent, les fientes des oiseaux et les chaussures des visiteurs amènent sans cesse de nouvelles graines, dont certaines sont malvenues. Ainsi, au moins une fois par an, il faut arracher trois types de plantes indésirables : Les plantes exotiques envahissantes : originaires de contrées lointaines, elles n’ont pas de «prédateurs» et peuvent se développer très rapidement aux dépens des autres plantes. Exemples: vergerette annuelle, vergerette du Canada, orpin bâtard…

Les plantes ligneuses : ce sont les jeunes arbres et arbustes qui, en grandissant, peuvent endommager l’étanchéité du toit avec leurs racines. Exemples : ailante, érable, robinier…

Les adventices : originaires de la région, ces plantes peuvent créer de grandes colonies lorsqu’elles trouvent un terrain favorable – jusqu’à éliminer les autres plantes. Exemple: chiendent…

Lors de cet entretien annuel, il faut aussi enlever les plantes qui gênent l’évacuation des eaux, afin d’éviter que la toiture se transforme en pataugeoire.