Ils comptent pour beaucoup dans la biodiversité
Insectes, araignées, vers, escargots, mille-pattes… les invertébrés passent souvent inaperçus, surtout s’ils sont minuscules ou s’ils vivent dans le sol. Ils forment pourtant – et de loin – la plus grande partie de la biodiversité dans le monde. Et c’est aussi le cas sur ce toit. Pourtant, on ne les a pas installés ici volontairement. Ils se cachaient sous forme d’œuf, de larve ou d’adulte dans les matériaux et les plantes qui ont été amenés pour former cette toiture végétalisée. D’autres invertébrés sont arrivés poussés par le vent, telles certaines araignées qui voyagent dans l’air grâce à un long fil de soie.
Sur cette toiture, les invertébrés jouent des rôles très importants. Les décomposeurs (acariens, collemboles…) se nourrissent de végétaux et d’animaux morts, et ils reconstituent ainsi la fertilité du sol. Les phytophages (pucerons, punaises…) mangent les végétaux ou sucent leur sève, limitant l’expansion de certaines plantes. Les pollinisateurs (abeilles sauvages, papillons…) se nourrissent du nectar et du pollen des fleurs, assurant du même coup la fécondation. Quant aux prédateurs (coccinelles, araignées…), ils dévorent d’autres invertébrés – ce qui est nécessaire à un équilibre durable de la vie. Sans oublier que beaucoup de ces petites bêtes servent de nourriture aux oiseaux qui fréquentent ce toit : moineaux, rouges-queues, bergeronnettes, etc.
Les toits peuvent abriter des espèces rares
Plusieurs études scientifiques ont montré que les toitures végétalisées peuvent abriter des invertébrés menacés par l’urbanisation. On peut même y trouver des espèces devenues rares dans la nature. Plus le toit offre de milieux écologiques différents, et plus il y a de possibilités pour la biodiversité. C’est la raison pour laquelle se trouvent ici des amas de branches, des tas de cailloux, du gravier et du sable – et un très grand hôtel à insectes.