Quelques espèces de chauves-souris tolèrent l’éclairage public
Dans le ciel nocturne du canton de Genève, on peut observer jusqu’à 26 espèces de chauves-souris (chiroptères). Beaucoup sont dérangées par l’éclairage des rues. Mais quelques espèces, dont les pipistrelles, s’y sont bien adaptées et chassent les papillons nocturnes et les autres insectes volants qui tournent autour des lampadaires.
Les chauves-souris ne logent pas toute l’année au même endroit. Durant la belle saison, elles aiment la chaleur et passent leur journée cachées dans un coin chauffé par le soleil: dans la charpente d’un toit, derrière un volet, dans un arbre creux… Durant la saison froide par contre, elles entrent en hibernation. Elles préfèrent alors des endroits frais et protégés, où règnent une température et une humidité constantes : une grotte, un tunnel ou une cave.
Photo : Cyril Schönbächler
Crise du logement
Les chauves-souris manquent de logements, parce que les travaux de rénovation des anciens bâtiments ferment des entrées sous les toits et bouchent des fissures dans les murs. Voilà pourquoi Nature-Écho leur offre deux types d’abris :
Une grande paroi de protection, derrière laquelle peuvent se glisser des centaines d’individus pour passer la journée.
Un nichoir dans lequel une colonie de plusieurs femelles peuvent vivre ensemble, avec chacune son petit (les mâles passent plutôt la belle saison en solitaire).
Pour mettre au monde leurs petits, les chauves-souris reviennent généralement sur leur lieu de naissance. Voilà pourquoi il faut souvent plusieurs années avant qu’un gîte nouvellement installé soit occupé. Pour savoir si un abri est habité, il ne faut surtout pas le cogner, mais observer si des crottes sèches et friables sont tombées au sol.