L’exposition en ligne « Invisibles ? Mémoires de jeunes filles (dé)rangées, Genève, 1900-2000 », a été élaborée par l’équipe de recherche en histoire sociale de l’éducation (ERHISE) et les Archives Institut J.-J. Rousseau (AIJJR) de l’Université de Genève.

L’exposition présente en quatre chapitres l’évolution des politiques destinées à protéger et éduquer les mineur.e.s abandonné.es, maltraité.es, en danger, en l’illustrant par des trajectoires biographiques et des documents d’archive tirées du contexte romand et genevois. L’exposition s’attache à mettre en lumière les spécificités des trajectoires féminines, et donne à voir les mécanismes d’invisibilisation et d’exclusion qui pèsent spécifiquement sur les jeunes filles prises en charge par ces dispositifs de protection de l’enfance. (Infoclio)

Filles en correction, en crises, indisciplinées, ou rebelles, mais aussi filles ignorées, isolées, malmenées, violées. Telles sont ces figures invisibles dont la mémoire sera ici ravivée. Privées d’un parcours éducatif ordinaire, elles se retrouvent reléguées vers des espaces de non-droit à l’éducation, au nom de leur protection contre leur supposé pire ennemi : elles-mêmes…. Dérangeantes parce qu’estimées dérangées, ces filles sont les incasables d’un système qui faute de pouvoir les réformer se contente de les confiner.

Traversant tout le siècle, la série des portraits qui va suivre illustre les espoirs d’une politique de protection de la jeunesse autant que ses impasses, ou ses impairs. (Page d’accueil sur le site de l’exposition)

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