Durant le mois d’août de cette année, j’ai eu la chance d’effectuer un stage d’une durée de quatre semaines dans le fameux village bernois du nom de Gstaad. Il est vrai que je suis partie avec quelques appréhensions concernant premièrement le lieu, réputé pour son luxe à foison, et deuxièmement les suisse-allemands et leur langue si particulière pour nos oreilles de francophones.
Pour le premier point, mes doutes se sont en partie malheureusement confirmés. Les touristes (de mon expérience en magasin) sont souvent hautains et peu patients, à l’opposé des locaux. C’est ce qu’il y a de très spécial avec ce village : la différence si marquée entre les touristes et les habitants. D’origine fribourgeoise, j’ai souvent eu l’occasion de croiser des suisse-allemands et j’ai toujours senti une certaine distance culturelle. Ainsi, ma surprise était de taille quand ils se sont avérés être particulièrement accueillants et ouverts, bien plus que les francophones.
Un autre aspect qui m’a marqué est la sérénité des lieux. Ayant pas énormément l’habitude de visiter le côté allemand de la Suisse, j’ai eu l’impression d’être en vacances pendant l’entièreté du mois.
Entre les montagnes, les champs et les lacs j’ai fait beaucoup de promenades qui étaient toutes magnifiques.
Lac de Lauenen
Mon expérience dans le magasin était tout aussi agréable. Mes collègues ont fait beaucoup d’efforts pour s’adapter à la langue et vice versa. On communiquait la plupart du temps en allemand, avec plus ou moins de français selon les collègues. A partir de la deuxième semaine j’ai vraiment réussi à faire des phrases plus complètes avec un vocabulaire plus précis. C’était assez impressionnant et gratifiant de réaliser mon amélioration. J’ai même commencé à comprendre légèrement vers la fin du séjour lorsqu’elles parlaient entre elles en suisse-allemand, ce qui pourtant semblait mission impossible au début.
Avec les clients, comme il y a beaucoup de touristes, beaucoup parlaient le français ou l’anglais. Ca a ainsi également un bon exercice pour parfaire mon anglais. J’ai fait quelques ventes en allemand mais ça restait difficile et j’ai souvent dévié vers l’anglais ou le français.
Puisque ça s’est si bien passé je vais y retourner au mois de décembre pour cinq mois et je pense que ça va vraiment me permettre d’être encore plus à l’aise et de même pourquoi pas faire des ventes en suisse-allemand.
J’ai remarqué beaucoup de changements dans le cerveau lorsqu’on essaye tous les jours de faire travailler sa mémoire pour dire au mieux ce que l’on pense et j’ai beaucoup envie de continuer cette habitude, je pense que c’est très bénéfique.
Au final, je suis très reconnaissante d’avoir été poussée au-delà de ma zone de confort car ce n’est vraiment pas une expérience que j’aurais pu vivre si j’avais uniquement visité l’endroit. Je me réjouis d’en découvrir encore plus !
Lire le témoignage de Gaëlle à Zürich?