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Projet Pédagogique scolaire Ecole primaire Hugo-de-Senger – Classes 1P-4Pun pari réussi pour cette réalisation récompensée par le 1er  1er Prix Nature en ville 2020 !

Education à l’environnement selon les principes de la permaculture
LES JARDINS – FORETS des jardins qui imitent l’écosystème de la forêt des plantes qui vivent en communauté un jardin école

« De 4 à 8 ans c’étais l’âge où je rêvais, j’ai eu le jardin de ma petite école, le plus merveilleux qui soit, et je peux dire que c’est lui qui m’a construit »

1.CONTEXTE
A l’heure où la question du climat est devenu une problématique sociétale et dans un  contexte scolaire REP où les enfants sont peu sensibilisés à cette problématique, les  enseignantes du cycle élémentaire ont décidé de consacrer leur formation continue à  la permaculture dans le but d’amener dans leurs classes des moments de reconnexion  avec la nature.

2.LA PERMACULTURE
Né de la contraction de « permanent » et « agriculture », la permaculture vise à  développer une agriculture pérenne, ce qui requiert un usage éthique des terres. À la  fois ancestrale et innovante, la permaculture reprend et utilise les enseignements de  la nature pour produire une nourriture saine, sans utiliser de pesticides, ni d’engrais  chimiques, en prenant soin du sol comme matrice du vivant.  « Les pieds verts », interviennent depuis novembre 2019 sur le temps de formation  collective afin de transmettre les bases des principes de la permaculture et faciliter  l’accès aux ressources, ainsi que pour conseiller et accompagner les enseignantes à  mettre en œuvre un jardin en permaculture avec les élèves.

3.PEDAGOGIE
Sont concernés par le projet : 12 classes de 1P- 4P, de 20 élèves, 16  enseignantes et environ 200 élèves.
Pourquoi faire de la permaculture avec les élèves ?
• pour que les enfants apprennent d’où vient la nourriture qu’ils mangent tous les
jours,
• pour les familiariser avec la nature dont ils sont parfois très éloigné.e.s,
• pour leur faire prendre conscience du rythme des saisons,
• pour se mobiliser autour d’un projet et communiquer sur cette expérience.
• pour offrir un support expérientiel aux apprentissages dans tous les domaines.
Ce projet transversal répond aux objectifs du PER (Plan d’Etudes Romand) dans plusieurs domaines et en particulier en Sciences de la nature puisqu’il offrira de
nombreuses possibilités aux élèves de se questionner, de manipuler, d’observer,  d’expérimenter, de constater, de s’étonner, de remettre en question son idée
première, de rapporter, etc. (démarche scientifique + MSN 16 + MSN 18), ainsi que les maths, les SHS, les arts, Corps et mouvements, le langage, etc.

4.LE PROJET
Des surfaces de jardin centrés sur la biodiversité et l’observation de la nature  de proximité, qui intègre les arbres dans un écosystème productif, sur le
modèle du jardin-forêt.
Objectif général : Eduquer à l’environnement : prendre contact avec la nature de proximité selon les principes de la permaculture, transmettre l’importance de la
biodiversité et du végétal dans la ville, (climat, pollution, résilience alimentaire,…) observer, interagir, cultiver.
Les trois principes fondamentaux de la permaculture vont être nos guides dans le projet pédagogique, la mise en œuvre du jardin et son usage.
• Observer et interagir, Observer la nature (arbres, sol, plantes, fruits, légumes,
etc.), les saisons, le climat, la topologie, les ressources naturelles.
• utiliser et valoriser la diversité découvrir et apprendre à mieux connaître la
biodiversité urbaine et locale
• intégrer plutôt que séparer, renforcer le collectif d’enfants et d’adultes autour
du vivant
Et de manière secondaire :
• ne pas produire de déchets, mettre en place un vermi-compost scolaire
• utiliser les interfaces et valoriser les éléments de bordure, nos terrains
ayant beaucoup de clôtures
Localisation des 3 jardins accessibles autour de l’école

5.TERRAINS
Suite a plusieurs rencontres de négociation ; nous avons actuellement accès à 3 terrains pour ce projet pédagogique.
Le premier terrain que nous avons pu obtenir grâce aux démarches de Leila et  Dominique, enseignantes, avec l’accord du service social, du SEVE, et de la gérance  est le carré de terre à gauche de l’entrée du centre social orienté Nord. Ce terrain  présente une orientation nord et se trouve dans l’ombre portée d’un immeuble de 6  étages. Un Micocoulier d’une dizaine de mètres dans son coin est, couvre presque la  moitié du terrain de sa couronne, s’y trouve aussi un jeune érable liquidembar, côté  cour d’école. Ce terrain réduit, se prête mal aux culture qui nécessitent un bon  ensoleillement, mais présente de bonnes conditions pour une culture mi-ombre et de sous-bois.
La seconde opportunité de connexion à la nature proche de l’école nous a été offerte  par la/les responsables du centre social qui nous proposent d’utiliser les sous-bois à  l’ouest de leurs locaux. Ce terrain est boisé de grands arbres qui présentent une  frondaisons haute de plusieurs dizaines de mètres. Une mini forêt urbaine avec un sol  partiellement bitumé, présentant aussi surfaces de terre au pieds de arbres, un sol  couvert de rampants côté cour d’école. Un coin du terrain est muni d’une banquette  de pierre où les enfants pourraient s’assoir et recevoir une leçon de chose. Ce terrain  n’est pas cultivable il se prête à l’observation des arbres.
La troisième parcelle est une parcelle côté sud de l’école, bien ensoleillée, que nous  souhaitons utiliser pour sensibiliser les enfants à la forêt fruitière et présente de bonnes  potentialités pour cultiver et observer l’évolution d’un terrain ensoleillé au fil des  saisons, ainsi que permettre une production. C’est un lieu idéal pour entraîner le  discernement, observer et faire les expérimentations sensorielles indispensables à  l’enfance.

6.TEMPORALITE
Les lieux seront investis progressivement la première année dans le but de concentrer  l’attention des enfants sur l’observation du vivant et de la biodiversité déjà présente  sur ces terrains aux particularités diverses, ainsi qu’à faire pousser des végétaux le  long des clôtures et dans des carrés ou bandes sur le terrain. Observer la micro-faune : les vers de terre, les collemboles, les millepattes, les fourmis, les oiseaux : les moineaux, les pigeons, les écureuils(…) et autre faune urbaine sauvage, ainsi qu’à prendre connaissance de plantes locales spontanées, comme les herbes rudérales ou  cultivées, aisées à cultiver, aromatiques. L’attention sera portée à la diversité  végétale de notre patrimoine du bassin genevois et à la valorisation du terrain comme  une ressource visuelle et d’usage pour tous les usagers humains et non humains.

7.CRÉER DES JARDINS-FORÊTS
Des jardins qui imitent l’écosystème de la forêt
Les surfaces destinées à la plantation sont relativement réduites (40 m2 jardin nord,  80 m2 jardin sud, 30m2 sous-bois) et toutes disposent déjà d’un arbre ou plus de  dimension variable (2m, 10m ou 20m). Dans ce contexte nous proposons le modèle  de permaculture du jardin-forêt, qui mélange plusieurs espèces vivaces et pérennes,  avec des cultures annuelles, ce qui maximise l’espace, le soleil (lumière et chaleur),  l’eau, les nutriments du sol. Le jardin-forêt imite l’écosystème de la forêt et crée un  système productif à trois étages de végétation. L’étage supérieur est constitué  d’arbres, l’étage intermédiaire de buissons et petits fruits, de lianes (raisins, kiwis),  l’étage inférieur est constitué de légumes annuels et vivaces, de champignons et de  plantes aromatiques et médicinales. Ce mélange assure la protection du sol, la  richesse de la biodiversité et renforce l’écosystème du jardin.
Les surfaces seront occupées par des plantes représentantes de la biodiversité du  patrimoine local. Elles seront entretenues et cultivées par les enseignantes et leurs  classes, avec l’accompagnement à travers les saisons par des spécialistes choisis en  accord avec la thématique du projet . Cet aspect de soutien et de formation du corps  enseignant ou d’événements liés à la vie du jardin dans le domaine de la nature en  ville est indispensable pour la durabilité du projet, le domaine étant novateur et  spécifique, tout en étant ludique et infiniment riche de possibilités d’études.

  

8.BÂTI, CHEMINEMENTS ET ASPECTS TECHNIQUES
Le projet tient compte, en accord avec le service des écoles, le centre social, le travail  du SEVE, des distances légales aux bâtiments, de l’usage technique des terrains et  des accès aux parcelles.

9.LES PARCELLES :
• Terrain Nord / bleu : jardin mi-ombre
Des végétaux à fruits et fleurs locaux seront plantés côté cour d’école, quelques carrés  d’observation de culture mi-ombre (fraises des bois, menthe, mélisse, fleurs) seront  un lieu d’observation des plantes et de la vie du sol. Un compost pédagogique / vermicompost est disposé pour pouvoir observer les vers, un carré sera consacré à  l’observation de mycélium sur  le bois ainsi qu’à la culture de champignons.

   

Terrain Sud / jaune: Jardin-soleil
Un jardin pour connecter les enfants à la nature, des  surfaces de cultures intégrées les unes aux autres ou tous  cultivent ensemble, deux bandes d’observation de culture sur le haut du terrain. L’attention est mise à offrir de bonnes  conditions aux enfants pour observer et interagir avec la  biodiversité qui va se développer sur le terrain grâce aux  interventions : zone de prairie fleurie au pied de l’arbre  protégeant le complexe racinaire de l’arbrisseau, une zone  découverte de matériaux naturels divers (sable, gravier,  billes, copeaux, bois). Nous ajouterons trois arbres fruitiers  basse-moyenne tige.

Sous-bois / vert
Et finalement la portion de terrain boisé, adjacente  au préau. Lieu d’observation et d’étude, muni d’un  banc de pierre de forme arrondie sous les grands  arbres. Une végétation urbaine de sous-bois tapisse une partie du sol. Ce lieu ombragé est idéal  pour cultiver des champignons et approcher les  connaissances concernant le règne fongique. C’est  une salle de classe rêvée pour des leçons de  chose, des jeux ou de la créativité en extérieur.
Le service social ville de Genève attenant a donné  son aval pour accueillir les enfants encadrés par  leurs enseignantes, ainsi que des événements conviviaux ponctuels qui rassembleront l’ensemble  des divers acteurs et actrices des jardins, cités plus  haut que nous avons déjà mobilisés.

10.COACHING DES ENSEIGNANTES – FORMATION – EVENEMENTS
Des plantes qui vivent en communauté, des humains qui vivent en communauté  doivent bénéficier tous deux d’un suivi de régulation, de partage, d’innovation pour être  maintenus dans l’équilibre. Il nous parait particulièrement important que la réalisation et le suivi du jardin soit  soutenu par un accompagnement aux enseignantes adéquat, précis, ludique, inspirant  et orienté sur la thématique du Jardin-forêt, la nature en ville, le vivant dans la ville
(événements créatifs et ludiques à propos de la terre, les racines, les arbres, les fruits, champignons urbains, le comment du vivre ensemble). L’invitation à ces moments conviviaux avec les enfants devraient s’étendre aux habitants et les services du  quartier et ainsi cultiver les liens grâce à la pédagogie et à la vie des jardins-forêts.

Le projet d’établissement 2012-2016 intègre dans ses objectifs : l’implication des élèves dans la citoyenneté à l’école.
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