LA DANSE DE LA SORCIERE
Résidence de danse par Marie-Caroline Hominal au CECG Madame-de-Staël
L’enseignante Sandra Vinciguerra relate cette expérience :
Le projet « La Danse de la sorcière » a pu se concrétiser grâce à la proposition « Together une danse » de la chorégraphe et danseuse Marie-Caroline Hominal mandatée par École&Culture.
Il a été mené de janvier à mars 2024 au CECG Madame-de-Staël avec l’enseignante Sandra Vinciguerra. Le groupe concerné était composé de 21 élèves de3ème année en filière santé de l’École de culture générale.
Dans le cadre d’un programme de français basé sur la figure de la sorcière, Marie-Caroline Hominal et Sandra Vinciguerra ont imaginé une collaboration qui a permis aux élèves d’incarner leur vision des oeuvres lues en classe au premier semestre, Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé et La Petite Fadette de George Sand.
Durant une quinzaine d’heures, à l’aula du CECG Madame-de-Staël, elles-ils ont été guidés par la chorégraphe dans une recherche corporelle autour du vocabulaire chorégraphique de la ligne, de la ronde, du duo et du solo. Les élèves ont choisi des extraits des oeuvres, les ont lus et ont enregistré leurs débats. La chorégraphe et les élèves ont ainsi pu composer une bande-son qui comprenait également des chansons, des interventions live à la guitare, au piano et à la batterie.
Au fur et à mesure de l’avancée du projet, les élèves se sont montrés de plus en plus enthousiastes et étaient finalement plutôt tristes qu’il se termine.
Le 8 mars, journée symbolique de lutte contre les inégalités, une restitution de la création a été présentée à l’aula en hommage à toutes les victimes innocentes de la « chasse aux sorcières ». Le public restreint a été conquis par l’engagement des élèves qui ont pris très au sérieux ce moment solennel.
Enfin, après les ateliers corporels et la restitution, les élèves ont produit des oeuvres musicales, filmiques, graphiques ou littéraires personnelles sur une figure de sorcière de leur choix. Ces créations, accompagnées d’un texte de présentation, ont porté sur des personnages aussi célèbres que la Kiki de Miyazaki ou la Circé de la mythologie. Certaines élèves ont préféré raconter la tragique histoire de la dernière sorcière exécutée en Suisse, et la dernière en Europe, Anna Göldi, en 1782. D’autres ont réécrit le supplice de Tituba à la guitare électrique ou joué une séance chamanique de guérison. Ces créations ont fait l’objet d’une évaluation finale.
Enfin, la classe a monté un clip à partir des images prises lors des ateliers par l’enseignante. Les enregistrements de Marie-Caroline Hominal ont servi de base à la réalisation par un musicien (Sébastien Favez) de la bande-son de ce film.
Une expérience magique et engagée dans tous les sens du terme.