J’ai eu la formidable occasion de partir en Irlande pendant une année, dans une petite ville nommée Clonmel. J’ai appris l’existence de la maturité bilingue en 2ème année du cycle et ai immédiatement eu envie de partir à l’étranger, pensant que ce serait une superbe expérience.

Voyage et arrivée :

Au début, surtout juste avant le voyage, j’avais de la peine à réaliser que le moment était venu de quitter la Suisse pour une année entière. Je me suis sentie légèrement tendue au moment de quitter mes parents mais le sentiment s’est vite évaporé, remplacé par l’excitation du voyage à venir, quand je me suis retrouvée à l’aéroport seule avec mes amis. Le SPIL nous a accueilli à l’arrivée à Dublin et emmené en bus dans la région où nos familles d’accueil respectives vivent. C’est en rencontrant pour la première fois ma famille d’accueil que je me suis vraiment sentie nerveuse, mais ma mère d’accueil m’a mise à l’aise tout de suite. Le fait d’avoir une étudiante espagnole dans ma famille d’accueil m’a aussi beaucoup aidée. J’ai par la suite appris qu’il y avait énormément d’étudiants espagnols en Irlande ayant plus ou moins notre âge.

Premiers jours sur place :

1Le premier jour d’école était le plus stressant. Je me suis retrouvée dans une école unisexe et me demandais comment les normes scolaires différaient de la Suisse. Il y a moins de branche à étudier. Il y a deux niveaux de difficultés pour chaque matière, où la différence se voit surtout dans les questions posées aux évaluations. Cependant, je me suis rendue compte en parlant avec mes amis que les normes différaient plus ou moins suivant les écoles. Je me suis retrouvée dans la même école que deux autres étudiantes suisses et 8 autres étudiantes d’autres pays et nous nous sommes vite bien entendues. C’était par contre beaucoup plus difficile de se faire des amies irlandaises au début, mais cela a changé au fur et à mesure que l’année avançait.

Un point qui peut être inquiétant est le mal du pays. Dans mon cas, au début du séjour, les journées étaient assez mouvementées et fatigantes pour me garder la tête occupée et m’endormir instantanément la nuit venue. J’étais plus déstabilisée un peu avant de rentrer en Suisse en décembre, lorsque je m’étais complétement habituée à la routine et la langue. Le fait d’avoir fini le processus d’adaptation me permettait d’avoir plus de temps pour moi-même. Ce n’était pas idéal dans ce cas, étant donné que j’avais désormais l’occasion de penser à l’environnement que j’avais laissé derrière moi. Mais le fait que j’allais bientôt pouvoir prendre une pause me rassurait. Ces quelques semaines de faiblesses passées, je me suis sentie beaucoup plus relaxée et calme.

Weekends et sorties :

Pendant les weekends, j’ai toujours essayé de dédier une journée au travail scolaire et passer une journée à l’extérieur avec mes amis. C’est à ces moments-là que nous sommes allés dans différentes villes pour découvrir un peu les environs. Le plus gros problème durant ces voyages était l’accès aux transports publiques. Etant donné que Clonmel est une petite ville, il y a très peu de train dans une journée. Il était donc primordial d’être à l’heure pour les départs.

Cette expérience m’a été énormément bénéfique. Elle m’a permis de gagner en assurance et en autonomie. J’en ai retiré un immense plaisir et espère pouvoir conserver les différents liens que j’ai pu créer durant cette expérience avec la famille d’accueil et les amies.