Grâce à Mme Cathy Savioz, enseignante d’allemand au Cycle d’Orientation (CO) des Voirets, les élèves de Genève et de Tübingen (ALL) ont l’opportunité de réaliser à un échange linguistique organisé par leurs enseignants.es respectifs!

Cathy Savioz est enseignante d’allemand au Collège des Voirets depuis 2016. Elle est à l’origine de ce magnifique projet, qu’elle reconduit année après année, pour le plus grand bénéfice de ses élèves, plus motivés que jamais d’apprendre la langue de Goethe!

L’échange linguistique est conçu comme un échange par tandems, basé sur la réciprocité de l’échange et une communication en langue maternelle (L1) comme en langue cible (L2).

Pendant la pandémie, et aujourd’hui dans le cadre des restrictions cantonales, le déplacement n’est pas envisageable. Mais qu’à cela ne tienne, un projet très novateur d’échange numérique est mis en place: chaque élève de Genève est doté d’une tablette (I-pad) tandis que les élèves de Tübingen sont connectés soit à des ordinateurs de l’école, répartis dans différentes salles, soit à des ordinateurs personnels, car ils sont connectés depuis chez eux.

Après avoir évalué la maîtrise de l’infrastructure numérique des élèves, un premier échange sous forme numérique s’est tenu durant l’année scolaire 2020-2021, il a débuté par des actions isolées dès octobre 2020, puis s’est terminé par trois journées intensives avec visioconférences, les 20-21 mai et 22 juin 2021.Le dispositif a été conçu pour que les tâches gagnent en complexité au cours de la période : activités en L1, puis en L2 ; monologues successifs suivis d’échanges et discussions ; tâches non numériques, puis numériques.

Et il a encore cours cette année!

… Et qu’en disent les élèves?

« Pendant cet échange, j’ai pour la première fois parlé continuellement en allemand avec des gens de mon âge, en temps réel, et pas seulement quelques mots par message ». (1.EG06)

« Par contre, ce qui a été difficile pour moi c’est le fait que j’ai des difficultés en allemand alors je n’arrivais pas bien à m’exprimer. J’avais plein de choses à lui dire et je voulais beaucoup parler mais je n’arrivais pas à formuler des phrases correctes.
Ma correspondante n’était pas non plus très forte en français alors on ne faisait que rire parce qu’on ne comprenait pas tout ce qu’on disait ». (2.EG12)

« J’ai pu comprendre que la langue allemande n’est pas si désagréable à l’oral. Après quelque temps j’ai aussi remarqué que je n’étais pas si nul en allemand et que j’arrive à me faire comprendre ce que je pensais impossible. » (5.EG09)

Lisez son article très complet et documenté, publié dans la revue Babylonia, septembre 2022.