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Technophiles, les enseignantes et enseignants du CO et de l'ESII font toutefois preuve d'esprit critique face au numérique

Jeudi, 23 janvier 2020

Toujours plus technophiles et autodidactes les enseignant·e·s du DIP!

La consultation de 2019 sur l'utilisation des technologies numériques dans l'enseignement secondaire I et II a permis de renforcer les tendances observées lors du sondage réalisé en 2017.

Ces résultats d'ensemble sont d'autant plus crédibles que la participation à cette consultation lancée par le SEM a augmenté: 25% d'enseignantes et enseignants y avaient répondu il y a trois ans, plus de 36% au printemps dernier. Ensuite, seul 2% du personnel enseignant déclare ne jamais utiliser le numérique en classe, contre 4,5% en 2017.

Un des éléments les plus marquants réside dans l'augmentation de l'utilisation des services proposés par le DIP. Ainsi, le bouquet d'applications Eduge (issus de Google Apps) est utilisé par environ quatre profs sur cinq, soit une augmentation de plus de 15% en deux ans.

L'usage de la vidéo est désormais lui aussi pratiquement généralisé, notamment YouTube, mais également laPlattform. Cette dernière, mise en place en 2016 et qui propose des vidéos (fictions, documentaires,  émissions de télévision) ayant un intérêt pédagogique marqué, est utilisée par près d'un·e enseignant·e du CO sur deux.

Après les augmentations de pourcentages, les baisses. Tendent à diminuer, d'environ 20%, les demandes d'infrastructures, même si le triptyque imprimantes, lot de tablettes et Wi-Fi figure en haut du panier des désirs dans des proportions allant d'un tiers à la moitié des enseignant·e·s, suivant les degrés.

Enfin, aborder le chapitre du ressenti face au numérique revient à constater un large éventail de réponses. Plus des deux tiers des sondé·e·s estiment que les nouvelles technologies peuvent être une aide pour les élèves à besoins spécifiques (absent·e·s pour maladie, en situation de handicap, ayant des difficultés d'apprentissage). Mais cela ne les empêche d'adopter une position critique, voire pessimiste face au numérique. A titre d’illustration, une large majorité pense que le numérique renforcera l'individualisme et l'isolement. Plus des trois quarts des profs jugent les élèves mal formé·e·s et, dans 85% des réponses, les parents insuffisamment informés.

De leur côté, les enseignant·e·s se considèrent à plus de 80% suffisamment compétent·e·s. Existe-t-il des différences de perceptions du numérique selon le degré d'enseignement? Davantage que des différences, des nuances. A la lecture des commentaires, on note que les enseignant·e·s du CO sont un peu plus sceptiques que leurs collègues des autres degrés. Celles et ceux de la formation professionnelle sont légèrement plus technophiles que les autres. Enfin, leurs collègues de l'ESII-formation générale font preuve d'une technophilie prudente.