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Arts visuels
Cycle d'orientation 10e 11e

Eléments d’analyse d’un tableau

public
Validé par le SEE
Description générale

Ces éléments du langage visuel permettent l’analyse d’une image : illustrations, tableaux, productions d’élèves.


COULEUR

La couleur possède trois propriétés : la tonalité, l’intensité (luminosité, saturation) et la valeur.

Saturée, vive, dense, brillante, mat, agressive, douce, pâle, délavée, intense, nuancée, uniforme, chaude, froide, sourde, tendre, éteinte, sombre, lumineuse, monochrome, multicolore, claire, foncée, légère, lourde, éclatante, terne,
opaque, transparente, etc.

Que peut-on observer ?

Gamme des couleurs, variété des couleurs, couleur dominante, contrastes de couleurs, dégradés, camaïeu, harmonie, couleurs complémentaires, couleurs secondaires, couleurs chaudes, couleurs froides, monochromie, polychromie, etc.


TOUCHE

Elle est l’acte élémentaire du peintre, elle traduit la manière dont la matière est posée, c’est la trace du pinceau, la vitesse du geste...

Lisse, invisible, visible, structurante, fondue, continue, discontinue, courte, longue, brisée, morcelée, mince, large, ondulante, répétitive, morcelée, tirée, piquetée, rythmée, etc.

Que peut-on observer ?

L’orientation de la touche, l’empâtements de la matière, les jeux de reliefs, la régularité de la touche, la quantité de la touche, la qualité de la touche, etc.


FORME

Elle est une aire circonscrite, dé nie ou suggérée par l’un des autres éléments: ligne, couleur, texture, valeur.

Géométrique (simplicité, netteté, lisible), liée au hasard (tache, coulée, projection, giclure), quelconque simple (facile, simple), quelconque complexe (arabesques, difficile à saisir, additions d’éléments), formes naturelles (cellules, feuilles, etc.), formes industrielles (maison, voiture, etc.), formes réalistes, figuratives, stylisées, imaginaires, abstraites, non-figuratives, formes ouvertes, fermées, etc. 

Elle peut être...
Grande, petite, minuscule, massive, longue, courte, échancrée, évidée, ronde, courbe, carrée, anguleuse, triangulaire, arrondie, compliquée, simple, aplatie, boursouflée, figurative, abstraite, ne, étroite, floue, précise, définie, rectiligne (faite de lignes droites), organique (faite de lignes courbes), positive, négative, etc.

Entre elles, elles peuvent être...)
Identiques, semblables, peu différentes, différentes avec analogie (ressemblance), très différentes, juxtaposées, disparates, de même hauteur, de même largeur, de même orientation, de même couleur, de même orientation, de même nature, opposées, éloignées, superposées, emboîtées, collées, proches, etc.


LIGNE/TRAIT

La ligne a une dimension (longue, courte, ne, épaisse), une direction (verticale, horizontale, diagonale) et un type (courbe, droite, brisée, continue). Elle peut être ligne de contour, ligne décorative, ligne de construction, ligne abstraite, d’esquisse, etc.

Pointillée, arrachée, hachurée, nerveuse, tendue, floue, mince, épaisse, grosse, courbe, courte, longue, sinueuse, droite, croissante, décroissante, sobre, enchevêtrée, en arabesque, tremblée, précise, nette, verticale, horizontale, simple, calme, agitée, régulière, irrégulière, agressive, hésitante, ferme, ondulée, spirale, zigzag, etc. 


MATIÈRE/TEXTURE

Qualité de la surface d’une matière. On désigne aussi par ce terme la surface d’une œuvre: texture lisse ou travaillée, riche ou pauvre. Il y a la texture réelle et la texture visuelle (imitation, apparence, effets de matière, ressemble au bois, à la pierre, à l’eau, etc.).

Masse plate, modulée, rugueuse, lourde, légère, transparente, opaque, compacte, texturée, lisse, pâteuse, ne, épaisse, régulière, irrégulière, en relief, liquide, solide, gazeuse, végétale, etc.

Partagée entre le visuel et le tactile, la texture est néanmoins une propriété accessible au toucher.

Rugueuse, rythmée, chaotique, granuleuse, accidentée, contrastée, douce, veloutée, brillante, rêche, grenue, ramée, nacrée, frisée, piquante, coupante, etc.

« En entraînant d’autres dominantes, olfactives, thermiques ou auditives, l’accentuation de la texture permet d’abolir les routines perceptives et, associant les sens autrement, élabore sans cesse d’autres objets signi ants. Passant du visuel au tactile et dominant la peinture comme l’installation, la texture diversi e le sensible en lui ajoutant une épaisseur, une intensité supplémentaire.» (Anne Beyaert, critique d’art)


ESPACE

Expression de l’espace dans une image à deux dimensions. L’impression de la profondeur dans une image, une illustration, un tableau, se nomme perspective.

La perspective linéaire consiste à utiliser des lignes convergentes (un ou deux points de fuite) pour créer l’illusion de profondeur. La perspective aérienne consiste à traiter les éléments du premier plan de manière plus précise, et ceux en arrière-plan de manière plus floue.

Rendre l’espace par des plans successifs en utilisant la superposition ou en plaçant les objets les uns devant les autres, les faisant se chevaucher. De sa dimension dépend son positionnement dans l’espace pictural.

La perspective atmosphérique: la couleur peut également donner l’illusion de la profondeur; en effet, les couleurs chaudes semblent avancer vers le spectateur alors que les couleurs froides semblent reculer.

En peinture, on parle aussi d’espace décoratif, ce qui suggère l’aplanissement volontaire de l’image pour créer l’absence de perspective. On retrouve cette tendance dans l’art moderne, notamment chez Henri Matisse.


COMPOSITION

Une composition peut être conçue comme l’action ou la manière de former un tout en assemblant plusieurs éléments du langage visuel; disposition des éléments, agencement, arrangement, organisation, structure.

Opposition brutale, équilibre, richesse, pauvreté, harmonie, accord, unité, variété, multiplicité, variation, alternance, répétition, vide, plein, uniformité, contraste, complexité, structurée, centrale, rythmée, ordonnée, désordonnée, espace, profondeur, etc.

Une composition peut être à dominante verticale (stabilité, force, équilibre, statisme, repos, quiétude, mort), horizontale (calme, tranquillité), diagonale (action, dynamisme, violence, mouvement), symétrique, asymétrique, rayonnante, multidirectionnelle, disposition circulaire, courbe, etc.

Notions abordées dans l’organisation de la surface :

Le cadrage, le point de vue, le caché et le montré, le hors cadre, le ou et le net, le proche et le lointain, l’organisation des plans, la répartition des pleins et des vides, la superposition des éléments, la perspective, etc. 

Que peut-on observer?

  • Forme et proportion du support et des éléments du langage visuel
  • Equilibre des éléments, correspondances et répartition des masses, des objets Harmonie des éléments mis en jeu
  • Orientation, placement, localisation, éloignement des éléments
  • Centre d’intérêt, chemin visuel
  • Couleur
  • Contraste de la valeur, degré de lumière et d’obscurité
  • Illumination ou éclairage
  • Lignes de construction, lignes directrices, lignes d’horizon
  • Rythme (lignes, formes, couleurs, plein, vide): répétition, alternance, chaos


PRINCIPES DE COMPOSITION (définitions)

La composition est l’organisation méthodique d’éléments pris comme représentation d’une idée, d’un sujet ou d’un état, sur une surface ou dans un endroit donné. Cette organisation est liée à certains principes de base permettant la meilleure et la plus ef cace représentation des intentions de l’artiste.


ÉQUILIBRE

Dans une composition, l’équilibre est basé sur le principe fondamental de compensation des masses, soit par rapport aux axes de symétrie centraux, soit par rapport au centre d’intérêt. L’équilibre de la composition s’obtient par la compensation des formes, mais aussi celle des couleurs, des ombres et des lumières. Le déséquilibre d’une composition est possible pour peu qu’il soit intentionnel et bien marqué.


RYTHME

La répétition d’éléments identiques, la succession de plusieurs rappels du centre d’intérêt peut créer un rythme qui va dynamiser la composition, la mettre en mouvement et servir l’idée, la situation ou l’action. Le rythme naît de la répétition d’éléments identiques mais aussi de l’alternance d’éléments dissemblables (de formes, de couleurs ou de tonalités différentes).
Il existe cinq sortes de rythme: aléatoire, régulier, alternant, progressif et uide.


DOMINANCE

Remarquez-vous dans l’œuvre un élément ou un objet qui semble isolé et qui ressort par rapport aux autres ? Avez-vous l’impression que certains éléments, comme les lignes convergentes, se dirigent vers un centre d’intérêt dans l’œuvre? Y a-t-il un élément au centre de la toile qui attire vraiment votre regard ? L’élément dominant est celui dont tous les autres dépendent pour prendre toute leur importance. L’ordre dans lequel on voit les parties de l’œuvre et l’importance relative de chacune dépend de la dominance. Le contraste, l’isolement, la localisation, la convergence et l’unité sont tous des moyens pour créer la dominance.

Le centre d’intérêt

Une composition peut être organisée autour d’un centre d’intérêt, un élément principal qui attirera l’attention, qui servira d’accrochage visuel de par sa position, sa forme, sa couleur ou son contraste. Le centre d’intérêt peut se situer :

  • Sur les axes de symétrie de la composition: lignes (verticales et horizontales) placées à la moitié de la largeur et de la hauteur avec un croisement central (point central).
  • Sur les points d’or: lignes (verticales et horizontales) placées aux premiers et deux tiers de la largeur et de la hauteur (quatre croisements pour quatre points d’or)
  • Sur les axes extrêmes de la composition: lignes (verticales et horizontales) placées à un centimètre des bords du format.

Le centre d’intérêt pourra se situer sur tous les croisements de toutes ces lignes.


VARIÉTÉ

La variété est le principe de composition que les artistes utilisent pour ajouter de l’intérêt à une œuvre d’art, une publicité, une photo, etc. La variété peut concerner l’utilisation d’éléments du langage visuel, comme la couleur et la texture, mais également le sujet de l’œuvre. 


CONTRASTE

Le contraste est un procédé de composition très répandu basé sur l’opposition d’éléments plastiques. Sa fonction est de créer de la variété, un centre d’intérêt, accentuer le côté expressif, attirer l’attention, créer du dynamisme. Les types de contrastes sont multiples.


PROPORTION OU L’ÉCHELLE

Principe de composition ayant trait au rapport de grandeur d’un objet par rapport à un autre (taille, quantité, nombre...).


HARMONIE

L’harmonie concerne l’utilisation d’éléments semblables ou complémentaires pour créer une apparence simple et satisfaisante. L’harmonie d’une composition est obtenue par un rapport esthétique dominant et récessif des formes, des lignes, des couleurs ou des tonalités. Ce rapport peut être de deux tiers/un tiers (deux tiers de tons foncés/un tiers de tons clairs pour une ambiance d’ombre par exemple, etc.) Il peut être complémentaire (dominante de tons foncés et juste un point lumineux, pour une ambiance nocturne par exemple, etc.).


UNITÉ

Toute composition doit avoir une unité graphique, picturale, formelle et linéaire. Tous les éléments doivent être liés entre eux et traduire l’expression de l’idée ou du sujet. Pour une composition riche, l’unité se fera tout en maintenant une certaine variété de formes, de lignes, de couleurs, etc. Unité ne veut pas dire uniformité, le principe de l’alternance de formes, de lignes, de couleurs ou de tonalités peut être utilisé. 

Informations générales

Auteur·e·s
Violaine Kiepflin, Tim Ruata
Date de publication
29-09-2016
Droits d'auteur·e
Tous droits réservés
Page publiée par
Jean-René Guénée