L’ex-Yougoslavie


Guerre d’ex-Yougoslavie, génocide de Srebrenica et crimes contre l’humanité
                                    Notre soirée a commencé avec une conférence de Madame Florence Hartmann
Florence Hartmann a d’abord été journaliste au Monde pendant onze ans et a vécu plusieurs années comme correspondante à Belgrade, avant d’en être expulsée par le pouvoir en place. D’octobre 2000 à 2006 , elle a été la porte-parole du procureur des tribunaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et Rwanda, Madame Carla del Ponte.
                                    Suivie d’une projection de « No man’s land »

                                                De Danis Tanovic, 2001

Liens recommandés pour le travail pédagogique et des informations sur les faits:
Les devoirs recommandés pour les élèves en préparation de la soirée sont indiqués avec ***

Vidéos
Le Dessous des cartes
***

(5’12 »)
Le Kosovo (10’30 »)
Des nouvelles des Balkans (8’21 »)

Srebrenica
*** La chute de Srebrenica, INA (4’15 »)
*** Srebrenica une chute sur ordonnance (3’58 »)
*** Srebrenica JA2 20h (3’46 »)
*** Mladic, dernier des grands « nettoyeurs ethniques » (1’53 »)
Yougoslavie, suicide d’une nation européenne
    1 La fièvre nationaliste (1987-89) (49’17 »)
2 Levée de boucliers en Croatie (1990) (49’16 »)
3 La rupture: la guerre commence (1991) (49’10 »)
4 Les portes de l’enfer: La Bosnie (1992-93)(48’59 »)
5 Pax Americana(51’02 »)
6 Les frustrés de la paix((1994-1995) (49’20 »)

Texte
(un dossier est aussi disponible sur demande)
Les origines économiques de la guerre civile en Yougoslavie par Pierre Sohlberg, Aternatives Economiques n°170 (mai 1999)
Radio
Emission de France culture, avec Yves Tomic, historien : Yougoslavie : le punk avant la tempête (1980-92) (20′)

*** Sarajevo, des enfants dans la guerre, de Virginie Linhart, 55′, France 3, 2014

 

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EXTRAITS D’ARTICLES:

Naissance et mort de la Yougoslavie – Juillet 2006, Le Monde Diplomatique

1913. La conférence de Londres reconnaît l’indépendance de l’Albanie, mais partage le Kosovo entre la Serbie et le Monténégro.
1918. Formation du royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Onze ans plus tard, Alexandre Ier le transforme en un Etat centralisé qui prend le nom de Yougoslavie.

1946. La Yougoslavie devient une fédération comprenant six républiques et deux régions autonomes (Kosovo et Voïvodine).
1980. Mort du maréchal Tito.
1991. Indépendances de la Slovénie et de la Croatie – début de la guerre dans cette dernière.

1992. Sécession pacifique de la Macédoine, sécession de la Bosnie-Herzégovine et début de la guerre dans cette dernière.
1995. La Croatie reconquiert la Krajina, exode des Serbes (août). Les accords de Dayton mettent fin à la guerre de Bosnie.

1999. Bombardements de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) contre la Yougoslavie (mars-juin). Instauration du protectorat des Nations unies au Kosovo (juin).
5 octobre 2000. Chute du régime de Slobodan Milosevic.
2001. Guérillas albanaises dans la vallée de Presevo (sud de la Serbie) et en Macédoine. 21 mai 2006. Référendum d’autodétermination au Monténégro.

SOUS LA SUJÉTION DES « GRANDS NATIONALISMES » Les « petits peuples » oubliés des Balkans  

Par Jean-Arnault Dérens, Le MD, juillet 2003

Il y a douze ans, fin juin 1991, les déclarations d’indépendance de la Croatie et de la Slovénie marquaient l’éclatement de la Fédération yougoslave et le début de dix ans de guerre dans les Balkans. Si l’intervention de Belgrade en Slovénie ne dura que dix jours, la sécession des Serbes de la Krajina croate déclencha plusieurs mois d’affrontements sanglants. A partir de 1992, le conflit s’étendit à la Bosnie-Herzégovine, où les Serbes assiégèrent tour à tour Sarajevo, puis les zones protégées – si mal – par les « casques bleus » des Nations unies. Il faudra la contre-offensive croate de l’été 1995 pour que les accords de Dayton, en novembre, ramènent la paix, mais non les réfugiés. Ensuite, le Kosovo, à son tour, s’embrasera : à l’expulsion massive des Albanais succédera, après l’intervention de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), au printemps 1999, une chasse aux Serbes et aux Tziganes. Quant à la Macédoine, elle échappera de peu à la guerre civile. Après cette terrible vague de massacres et d’expulsions, que reste-t-il des peuples en présence ? Qui a gagné ? qui a perdu ?

VIVRE FACE À LA MORT – Dans la nasse de Sarajevo Par François Maspero, Le MD, Octobre 1993

Après quelques mois d’une factice accalmie, les combats ont repris en Bosnie-Herzégovine. Confirmant leur mépris pour le droit international et le droit de la guerre, les milices serbes ont pris en otage des dizaines de Casques bleus. Divisée et pusillanime, la communauté internationale est incapable d’imposer un règlement politique, encore moins de déclarer la guerre aux agresseurs. Cette impuissance, les habitants de Sarajevo la paient depuis plus de trois ans. Pris dans une nasse, vulnérables aux tireurs isolés comme aux bombardements aveugles, ils ne peuvent ni quitter la ville assiégée, ni connaître une vie normale. Rejetés par le monde extérieur, ils tentent de résister, de préserver leur intégrité physique et le souffle d’une liberté qui menace de s’éteindre.

Il était une fois une Fédération
Relectures guerrières de l’histoire yougoslave Par Gordana Igric, Le MD, Septembre 1995

Un rapport des Nations unies vient de confirmer l’ampleur des crimes commis par les milices serbes lors de la conquête de Srebrenica, en Bosnie. Par ailleurs, la Croatie est devenue un Etat « ethniquement pur » : la plus grande partie de la minorité serbe a été contrainte à l’exode. Moins meurtrière, une guerre de la mémoire est engagée en Serbie, en Croatie et en Bosnie, les manuels d’histoire se transformant en recueils de propagande qui visent à effacer tout souvenir positif de la Yougoslavie et de la coexistence entre les diverses nationalités.

Guerre de Bosnie : Ratko Mladic devant le TPIY

Le procès de l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, accusé notamment du massacre de Srebrenica en juillet 1995, s’est ouvert mercredi 16 mai devant le Tribunal pénal international de l’ex-Yougoslavie (TPIY).

Arrêté le 26 mai 2011 en Serbie après avoir échappé pendant seize ans à la justice internationale, Ratko Mladic doit comparaître à partir de mercredi 16 mai devant le TPIY à La Haye, où il doit répondre de onze chefs d’accusations de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Lors de la guerre de Bosnie, qui avait fait 100 000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995, Ratko Mladic était alors chef militaire des Serbes de Bosnie. Le TPIY doit établir sa responsabilité lors du massacre de Srebrenica en juillet 1995, qui fit près de 8 000 hommes et garçons musulmans exécutés. Il est également poursuivi pour son rôle dans le siège de Sarajevo qui avait causé la mort de près de 10 000 civils, ainsi que de la prise en otage de 200 soldats et observateurs de l’ONU en 1995.

Principaux personnages le Huffington Post
27/05/2011 à 14h03 – mis à jour le 27/05/2011 à 14h15

Slobodan Milosevic

Un sondage sur les plus grands dictateurs de tous les temps le plaçait sur le podium derrière Hitler et Pol Pot au début des années 2000. Les guerres menées au Kosovo et en Bosnie par ses soins ont causé plus de 200.000 morts. Battu aux élections en 2000, il est le premier ex-chef d’Etat à être jugé par un tribunal pénal international, note l’Encyclopédie Universalis. Il ne sera jamais condamné (il avait pourtant 66 chefs d’inculpation contre lui), car il est mort d’une crise cardiaque pendant son procès en 2006. De toute façon, il niait tout: la guerre, ce n’était pas « de la faute des Serbes », l’épuration ethnique, une « fabrication », ou alors une réponse à du « terrorisme » (sa ligne de défense en entier sur le site de la Documentation Française). Sinon, à part ça, il était fan de Frank Sinatra.

Franjo Tudjman

L’ex-président croate est accusé de s’être partagé la Bosnie avec Milosevic. Contrairement à ce dernier, il n’a jamais été inculpé par le TPYI, ce qui entretiendra longtemps l’idée que le tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie était partisan. Pourtant, il était au courant des crimes et des massacres commis par ses troupes en Serbie.

Dans la nécrologie publiée par Le Monde, en 1999, on l’y décrivait comme « le héros ambigu d’un nationalisme croate aux prises avec son histoire ». S’il a donné son indépendance à la Croatie, son rôle dans la guerre de Bosnie est ambigu, et ses rapports avec l’extrême-droite ténus: n’est-ce pas lui qui a instauré le drapeau à damiers, le même que celui des Oustachis croates qui collaborèrent avec les Nazis? Et n’est-ce pas lui qui a débaptisé la « place des victimes du fascisme » à Zagreb pour la rebaptiser en place des « héros de la Croatie »? Le Prix Nobel de la paix Elie Wiesel l’a

accusé de négationnisme.

Ratko Mladic

Le « boucher des Balkans ». A la tête d’une colonne de Serbes de Bosnie, il est accusé d’avoir commis des crimes de guerre et contre l’humanité en massacrant tout ceux qui n’étaient pas orthodoxes comme lui: les catholiques et les musulmans (à Srebreniça, notamment).

Ses phrases-choc: « Les frontières ont toujours été tracées dans le sang et les Etats bornés par des tombes » (cité dans Le Figaro) et « bombardez-les jusqu’à les rendre fous » (enregistrement radio dans « Yougoslavie, suicide d’une nation européenne », épisode 4))

Radovan Karadzic

Si Mladic était le bras armé des Serbes de Bosnie, le cerveau était incontestablement Radovan Karadzic (cerveau, c’est vite dit, car on le surnommait « le poète fou »). Ce qui ne veut pas dire que les deux hommes collaboraient: Mladic trouvait Karadzic trop mou et corrompu. Et pourtant, Karadzic, médecin de formation, perfectionnera beaucoup les théories de purification ethnique évoquées par d’autres. L’anecdote qui tue: son dossier d’accusation fait 1,3 million de pages. Il est arrêté en 2008 à Belgrade, et comparaît devant le tribunal de La Haye.

Sa phrase-choc: « Allons en ville pour tuer la racaille »

http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/05/27/2507723_ratko-mladic-arrete-et-les-autres-acteurs-du-conflit-en-ex-yougoslavie.html

 

+ Texte distribué:

Les origines économiques de la guerre civile en Yougoslavie

par Pierre Sohlberg, Aternatives Economiques n°170 (mai 1999) http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/dda/kosovo/dda5a6.html

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