Premier contact avec la forme du haïku

Dans la nuit noire près de la forêt
crie un loup sur la colline
juste à côté de la pleine lune

 

Ce n’est pas aisé d’exprimer l’instant. Dans le cadre de l’exposition « Il était une fois… contes en haïkus » plusieurs classes se sont lancées dans la rédaction impromptu, en partant de quelques conseils de l’auteur J. H. Malineau « Mon livre de haïkus », simplifiés pour l’occasion :

  1. écrire sur trois lignes
  2. ne pas dépasser 10 syllabes par ligne, la deuxième peut être la plus longue
  3. la première ligne peut préciser l’instant (moment de la vie, de l’année, saison, jour, heure, météo)
  4. si c’est possible, supprimer les articles et les adjectifs
  5. écrire sur quelque chose de vrai, pas d’imaginaire (la nature, un souvenir, rien « d’important »)

Voici quelques créations des élèves de Mme Firmenich, éditées sous forme de leporello afin que chaque élève puisse garder une trace du travail de ses camarades :

Pendant un bel été

les vagues d’eau fraîche viennent mouiller mes pieds

je regarde l’horizon

Dans la chaleur de l’été

une fourmi porte une jolie feuille verte.

On dirait que la feuille bouge toute seule.

La carpe dorée,

dans l’eau noire comme le ciel de nuit,

apparaît dans le rayon de l’été.

Dans une nuit noire

marche un renard

entre les sapins blancs

La lune engloutit le soleil

tout devient sombre

apeuré et ému j’admire

C’est l’hiver il neige

le feu qui brûle dans la cheminée

nous rapproche de l’été

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