Avec le cycle Liliane et Paul, Marc Lainé nous plonge dans les existences d’un couple que nous retrouvons à seize ans d’intervalle dans deux spectacles autonomes qui peuvent être vus dans un même espace et une même soirée :
Nos paysages mineurs et En finir avec leur histoire.

Dans Nos paysages mineurs, nous sommes en 1969. Paul, un écrivain et professeur de philosophie parisien, rencontre Liliane, une vendeuse par défaut au Bazar de l’Hôtel de Ville, dans le compartiment d’un train. Leur relation se développe au fil des années, toujours dans ce même train qui a vu naître leur amour.
Une vie d’amour résumée en une heure de trajet en train : voici le pari, poétique et romantique, de Nos paysages mineurs. Marc Lainé retrace le temps de ce voyage, la trajectoire d’un couple. Une trajectoire banale, belle et forcément triste, entre deux destinations autant qu’entre deux personnes bien différentes. Leurs milieux sociaux opposés et les mécanismes de domination patriarcale et sociale les affectent profondément. Liliane est sensible aux discours féministes, tandis que Paul, malgré ses airs d’intellectuel de gauche, est enraciné dans une domination patriarcale qu’il ne reconnaît pas. Leur histoire se déroule dans un contexte post-soixante-huitard, où les enjeux de genre et de classe sont au cœur des débats.
Au milieu des années 1970, leurs chemins se croisent pour ne former qu’une seule ligne de vie, qui se déroule sous nos yeux au rythme des tunnels et de la musique originale du violoncelliste Vincent Ségal.

Dans En finir avec leur histoire on retrouve Liliane et Paul en 1992, seize ans après leur rupture. Il est question de l’enfant que le couple a eu ensemble par accident, de l’échec artistique et de la ruine de Paul, des combats gagnés et de ceux perdus de Liliane, mais aussi de l’impossible fin des histoires, intimes et géopolitiques…