IRINA

par MARIKA DREISTADT & SIMON GUÉLAT

Durée : 1h50
Âge : dès 15 ans, Secondaire II

Démarche : IRINA dresse le portrait d’une adolescente, Irina, placée en famille d’accueil depuis son plus jeune âge. Son histoire est retranscrite et mise en scène par Marika Dreistadt, comédienne et metteuse en scène, issue de la même famille qu’Irina. La jeune fille est présente au plateau pour raconter son histoire. Cette création aborde sous deux angles différents le vaste thème des enfants placés : celui d’Irina, à travers son récit personnel, et celui des adultes en lien avec la protection de l’enfance (les parents, la famille d’accueil, le juge aux enfants, l’ASE).

Irina : En rupture de lien avec sa mère et orpheline de père, Irina est placée en famille d’accueil depuis l’âge d’un an et demi. Malgré son parcours peu commun, Irina est une adolescente habitée par des préoccupations, des tumultes et des joies propres à tous les adolescents. Il n’en reste pas moins que la jeune fille a été confrontée très tôt à des difficultés : la fragilité de sa propre structure familiale, la justice, par l’intermédiaire du juge des enfants, les rapports quotidiens aux assistants sociaux, éducatifs, et psychologues. Comme tous les enfants placés, Irina grandit trop vite, ou du moins différemment. Irina souhaite devenir romancière. L’écriture est pour elle un outil de réparation, un moteur de résilience.

Matière textuelle : Marika Dreistadt crée cette pièce à partir des écrits d’Irina sur son histoire personnelle. Lui laissant une entière liberté d’écriture, elle a pour objectif de donner la forme la plus authentique à son histoire dans un théâtre. Le récit d’Irina est constitué de fragments agencés sous forme de chapitres contenant chacun un thème spécifique.
Par ailleurs, le texte se compose d’une matière textuelle protéiforme : l’écriture autofictionnelle d’Irina, une réécriture à partir de témoignages publics récoltés, une retranscription d’interviews et des textes issus d’improvisations avec les actrices et acteurs. Il s’agit de mettre en tension ces différentes matières. L’enjeu étant de définir un dispositif théâtral autour d’une écriture qui n’est pas un texte de théâtre ou une écriture faite pour la scène, ni même un roman ou une fiction, mais plutôt une narration hybride, poétique.

La scénographie se veut réaliste et constituée de deux espaces placés côte à côte. D’un côté, l’espace personnel d’Irina : sa chambre dans laquelle elle écrit son récit, son salon ou même une boîte de nuit. De l’autre, l’espace public : une salle d’attente, un bureau, une salle d’entretien, un tribunal avec le juge pour enfants, etc.

Thématiques : les droits de l’enfant, la protection de l’enfance, les institutions, les parents, le rapport à la mère, le rapport au juge aux enfants, la famille d’accueil, le rapport à la fratrie, l’écriture, la résilience.

Activités pédagogiques : présentation avant le spectacle, bord plateau public le jeudi 25 mai, rencontre avec l’équipe artistique à l’issue du spectacle, discussion à la suite du spectacle, répétition ouverte, atelier, visite du théâtre et toutes autres demandes que vous souhaitez mettre en place.