Un étranger arrive sur les rives d’un lac, proche d’une ville. Subjugué par le paysage qui s’offre à lui, il est rapidement envahi par un sentiment de malaise : tout semble trop calme, trop lisse, trop parfait pour être vrai. Est-ce que ce malaise est le sien ou celui de ces habitants en apparence si heureux ? Animé par le désir de comprendre, il questionne trois autochtones… Est-ce que ce pays ne serait pas la Suisse par tout hasard ?

Redoutable d’efficacité ironique, la première création de Gabriel Sparti, un Suisse expatrié en Belgique, décape le vernis de confortable douceur qui plane au-dessus de l’Helvétie et empêche parfois le choc d’un véritable rapport à soi et aux autres. Mené par quatre interprètes jouant chaque soir de nouvelles identités improvisées, Heimweh/Mal du pays s’attaque surtout à la paralysie poétique qui frappe nos sociétés contemporaines, si soucieuses de rester correctes.

Un spectacle corrosif et drôle, qui invente un registre inédit : le comique de crispation.