
Texte de Nicolas Barry, mise en scène de Leila Vidal Sephiha
Louis Hee rêve de beauté, ou plutôt d’une beauté́ : celle de John. Une beauté́ intense, une beauté́ rouleau compresseur.
Une beauté́ qui réchauffe, une beauté́ volcan dont la chaleur fait fondre le visage de la personne qui la contemple. Car attention, le plaisir et le bonheur n’ont rien à voir là-dedans. La beauté́ réduit la parole à des consonnes et des voyelles, le langage à un cri, un grognement, un souffle. C’est ce souffle que déroule Nicolas Barry dans son monologue expulsé d’un trait, une offrande à l’autre couchée à même la scène. Un geste puissant qui créé un espace où l’amour peut enfin prendre la place qu’il mérite, c’est-à-dire toute la place disponible dans le monde. Un monde où on s’accommoderait de l’amour, où on lui donnerait la priorité́ comme des voitures laissent passer une ambulance, où on lui ouvrirait les portes, lui déroulerait le tapis rouge, baisserait le volume pour mieux l’écouter. Pour que l’instant de rencontre soit figé à jamais, qu’il se replie sur lui-même à l’infini – puisque le temps n’existe pas, n’existe plus. Et pour que l’obsession solitaire puisse enfin, peut-être, devenir mutuelle. Ah oui ? Ah oui.
Déclaration d’amour de Louis Hee à John Ah-Oui. Un pic ! Une pièce qui ne fait rien d’autre que de parler d’amour, de déclarer, déclamer, inventer, crier, proférer un amour inconditionnel et irrationnel à un inconnu, qui n’entend peut-être même pas… ? qui n’existe peut-être même pas… ? Assez rare pour être nécessaire ! La jeune metteure en scène Leila Sephiha Vidal se saisit de cette œuvre unique de Nicolas Barry pour offrir avec Raphael une randonnée verticale vers les sommets d’un amour fou.
Nicolas Barry est un jeune auteur et chorégraphe. L’ensemble de l’équipe de création est également composée d’artistes émergentes. Cette pièce est l’occasion pour les étudiantes de voir et rencontrer des artistes qui en sont à leurs débuts et de partager avec celles-ci leurs expériences à ce stade de leurs parcours. Nous pouvons organiser des rencontres et des ateliers en classe, de jeu ou d’écriture.
A l’issu des spectacles, nous proposons aux classes de courts débriefings que nous animons en salle, juste après la représentation pour amener les élèves à s’interroger sur ce qu’elles ont vu et entendu et sur leur ressenti, en toute liberté́ et en répartissant la parole. Ce moment se veut une ouverture vers le dialogue et l’échange et non la distribution d’un savoir vertical où l’on explique ce qu’il aurait fallu comprendre.
Télécharger le dossier pédagogique >>
Responsable de la médiation: araboud@pochegve.ch