ADAPTATIONS CINEMATOGRAPHIQUES DE :
L’ÎLE DES ESCLAVES d’après Marivaux
LE MALADE IMAGINAIRE d’après Molière
Réalisation : Jean-Daniel Schneider – Elena Hazanov
Proposition pour les écoles de janvier à avril 2025 :
- Projection en aula de l’un de deux films d’une durée de 65 minutes
- Echanges avec les élèves (20-25 minutes)
En cas d’intérêt, envoyer un mail à : ecoleculture.es2@etat.ge.ch
L’ÎLE DES ESCLAVES
Synopsis
Après s’être écrasés sur une planète inhospitalière, des rescapés se retrouvent transportés vers une imposante pyramide inversée qui survole les terres. À l’intérieur de ce lieu de détention dirigé par un personnage énigmatique et autoritaire, tous les serviteurs et les maîtres sont contraints d’échanger leurs vêtements, leurs noms, et surtout leurs positions… Les soumis deviennent alors les souverains, et vice versa. Les premiers sont ravis, car ils peuvent désormais profiter d’une nouvelle vie, faite de plaisirs et de pouvoir. Les anciens maîtres, dépossédés de leurs privilèges, sont bien plus amers.
Alors que les anciens maîtres sont mis en procès dans les salles de la pyramide-prison, l’autorité change de camp jusqu’à sombrer dans la vengeance, l’excès et l’abus. Cependant, une prise de conscience par l’un des anciens serviteurs entraîne un revirement inattendu.
Ce film de science-fiction utopique prend un tournant surprenant lorsque les opprimés d’autrefois sont submergés par l’empathie et l’émotion face à l’impuissance de leurs anciens maîtres. Dans un ultime acte de foi, ils décident alors de renoncer aux atours du pouvoir et de retrouver leur statut d’origine, en faisant confiance à la réciprocité de leurs maîtres. Au terme de ce traitement de choc, ils sont libérés de la pyramide par leur geôlier.
Nos protagonistes pourront tous maintenant rentrer chez eux. Mais la leçon a-t-elle vraiment été comprise par chacun ?
LE MALADE IMAGINAIRE
Synopsis
Argan, le « malade imaginaire », vit dans depuis deux mois dans une clinique de bien-être. Il est veuf et a épousé pour son second mariage Béline qui fait semblant de lui procurer des soins attentionnés. En réalité, elle n’attend que la mort de son mari pour hériter de sa fortune. Persuadé d’être atteint par tous les maux de la terre, Argan se fait faire des saignées, des purges, des massages et des séances d’acupuncture et absorbe toutes sortes de remèdes, prescrits par des médecins pédants, plus soucieux d’être agréables à leur patient que de le guérir.
Angélique, sa fille, aime Cléante, ce qui contrarie Argan, car il préférerait la voir épouser Thomas Diafoirus, lui-même médecin. Pour les tirer d’affaire, son assistante, bras droit et dame de compagnie Toinette recommande à Argan de faire le mort. Sa femme, appelée par Toinette, manifeste, devant celui qu’elle croit mort, sa joie d’en être débarrassée. Angélique, appelée ensuite par Toinette, manifeste un chagrin sincère à la mort de son père, qui arrête aussitôt son jeu et accepte l’union avec Cléante, à la condition que celui-ci devienne médecin. Béralde, frère d’Argan, organise une cérémonie loufoque en faisant croire à Argan qu’il va lui-même devenir médecin.
Origine du projet
Il y a quelques années, Elena Hazanov a réalisé successivement trois films d’après des pièces de théâtre, coproduits par la RTS, en collaboration avec le Théâtre de Carouge et l’Helvetic Shakespeare Company : « Les Caprices de Marianne » d’après l’œuvre d’Alfred De Musset, « Le Jeu de l’Amour et du Hasard » d’après Marivaux et « La Panne » d’après Friedrich Dürenmatt. Ces trois longs métrages ont remporté des prix à des festivals et ont été montrés dans les établissement scolaires genevois.
Les projections dans des établissements scolaires ont permis découvrir à quel point les jeunes perçoivent autrement la puissance des textes classiques à partir du moment où l’action est transposée dans un contexte contemporain. En voyant des personnages qui leur ressemblent à l’écran, l’identification opère différemment et les mots prennent une autre résonnance.
Forts de ces expériences, ont été produit l’adaptation cinématographique de l’œuvre de Marivaux « L’Île des esclaves », mise en scène de Valentin Rossier, réalisé par Elena Hazanov et « Le Malade Imaginaire » mis en scène par Jean Liermier, réalisé par Jean Daniel Schneider.