Fils de John, petit vigneron émigré en France où il est chauffeur de maître, et de Louise Hennequin, domestique. Marié à Renée Schidlof, fonctionnaire au BIT puis professeur de mathématiques. Baccalauréat en France, licence en mathématiques à Genève en 1936 (membre de Belles-Lettres).
Assistant à l'université de Genève. Chavanne enseigna la physique à l'école supérieure technique de Genève et aux cours du soir de 1941 à 1961, avec une interruption en 1952-1953 (mission de l'Unesco en Equateur). Il collabora dès 1955 au comité de rédaction de l'encyclopédie L'Ere atomique et lança en 1956 un périodique, Industries atomiques, dont il fut rédacteur en chef jusqu'en 1964.
En 1956, il devint très actif dans les associations professionnelles puis syndicales d'enseignants et il adhéra au parti socialiste genevois, qu'il présida de 1957 à 1961, tout en étant conseiller municipal (législatif) de Genève.
Conseiller d'Etat, à la tête de l'Instruction publique de 1961 à 1985, Chavanne mit en oeuvre ou lança plusieurs réformes (cycle d'orientation, collège du soir, école de culture générale, université du 3e âge) et, par des mesures financières, favorisa la démocratisation des études. Il prit également la défense des immigrés et des réfugiés. Conseiller national (1967-1977), il fut peu actif à Berne.
André Chavanne siégea dans de nombreux organismes, dont la Commission suisse de l'Unesco, le comité du conseil du CERN, le conseil de fondation de l'Institut universitaire d'études européennes. Légion d'honneur (1987). Très populaire à Genève, l'action de Chavanne pour la réforme de l'école l'a aussi fait connaître hors de son canton.
Source : DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE LA SUISSE, Berne. Rédaction Charles Magnin