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Le XVIIème siècle

 

Le XVIIème siècle français se place sous le signe de la grandeur. C’est le siècle où, par l’éclat des lettres et des arts autant que par les armes, la France domine l’Europe. C’est le siècle de Louis XIV et du classicisme. Mais il ne faut pas penser que ce siècle est figé : les années glorieuses du règne de Louis XIV, correspondant au plein épanouissement de la littérature classique, représentent un sommet qui ne fut pas atteint sans luttes et sans tâtonnements ; d’autre part, bien avant la disparition du Roi Soleil, maints signes révèlent qu’avec l’hégémonie politique et militaire de la France, le souverain équilibre classique se trouve lui aussi menacé. Il faut donc étudier le XVIIème siècle à la fois dans son évolution et dans ses caractères dominants. 

 

Histoire et civilisation

Il y a un lien étroit entre les événements politiques et les créations du génie littéraire et artistique. Il existe un rapport évident entre le mouvement qui conduit au triomphe du classicisme et celui qui assure l’établissement de la monarchie absolue. Le règne de la raison lucide correspond à celui de l’ordre et de l’autorité. Après tant de troubles et d’incertitudes, les éléments les plus éclairés de la nation aspirent à un ordre rationnel et stable. Sous Louis XIV, la bourgeoisie donne donc à la France tous ses grands ministres comme ses plus beaux génies littéraires. 

 

La monarchie absolue

Pour le critique comme pour l’historien, le siècle s’étend de 1610 (mort d’Henri IV) à 1715 (mort de Louis XIV). Il comprend donc la régence de Marie de Médicis, le règne de Louis XIII et la domination de Richelieu, la régence d’Anne d’Autriche et le pouvoir de Mazarin vainement combattu par la Fronde parlementaire, puis par la Fronde des princes ; enfin, après la mort de Mazarin (1661), le long règne personnel de Louis XIV. Richelieu, par la lucidité de son génie politique et l’intransigeance de son caractère, Mazarin, par sa diplomatie insinuante, préparent l’achèvement d’une œuvre séculaire, l’établissement de la monarchie absolue. Les souverains conscients de leurs responsabilités avaient eu le souci constant d’affirmer la prérogative royale contre les prétentions des grands féodaux ; mais les progrès de l’absolutisme se trouvaient sans cesse remis en question par les intrigues des seigneurs, sous un prince faible ou à l’occasion d’une régence, par l’esprit d’indépendance des Parlements, ou encore par les guerres de religion. Finalement, ce sont deux ministres qui organisent, à leur profit, le pouvoir sans limites du souverain. Pour que le système atteignît sa perfection, il ne manquait plus qu’un roi capable de supporter une charge si écrasante : ce roi fut Louis XIV. L’oeuvre politique ainsi achevée s’appuie sur une théorie élaborée par des légistes et des théologiens dont les vues se complètent sans se confondre : représentant de Dieu sur la terre, le roi n’est responsable devant aucun pouvoir humain ; les théologiens ajoutent : il est responsable devant sa conscience et devant Dieu. C’est la monarchie de droit divin. 

 

La société, la cour

Le sort du peuple ne change guère, qu’il soit soumis à l’arbitraire des grands ou à l’autorité inflexible des agents du pouvoir royal : Bossuet, La Fontaine et, à la fin du siècle, La Bruyère, Fénélon et Vauban diront la tragique misère des paysans. Mais le nouveau système politique a des répercussions profondes sur la condition des classes plus élevées, noblesse et bourgeoisie riche. Pour affirmer la dépendance des grands seigneurs, Louis XIV s’entoure, dans ses conseils, de bourgeois, quitte à les anoblir. Le roi choisit des bourgeois comme historiographes et ils se nomment Racine et Boileau. La noblesse cesse de jouer un rôle politique de premier plan, mais Louis XIV lui réserve les charges militaires et les plus hautes dignités ecclésiastiques : Bossuet, qu’il admire, fera parfois figure de chef de l’Eglise gallicane, mais ne sera jamais archevêque. 

La vie des nobles se partage donc entre l’armée et la cour. A Versailles, la subtile hiérarchie de l’étiquette leur donne des satisfactions d’amour-propre, ainsi que les charges honorifiques qu’ils conservent. Mais la personne du roi est entourée d’un tel culte qu’autour de lui tous les rangs sont en quelque manière égalisés, et la noblesse de cour, parmi toutes sortes d’égards et de privilèges, se trouve en fait domestiquée. Or un noble soucieux de maintenir son rang ne saurait vivre loin de la cour : Versailles est le centre d’attraction où convergent tous les regards, toutes les ambitions, tous les talents. Pour être quelque chose en France, il faut avoir été présenté au roi, remarqué par lui. Mme de Sévigné est ravie parce qu’il lui a adressé quelques mots. C’est la cour qui impose la mode, le goût, le bon ton. Si l’on n’a pas « l’air de la cour », on est un ridicule. Mais la cour, c’est avant tout le roi lui-même que les courtisans, « peuple singe du maître » (cf La Fontaine), s’efforcent d’imiter en tout point. 

 

« L’honnête homme »

Ainsi la cour éclipse peu à peu les salons, qui jouent jusque-là le rôle d’arbitres du bon ton. Leur influence sur les mœurs et la littérature a été considérable. Une fois passée la mode de la préciosité ou pédantesque, c’est dans l’ambiance de la cour et des salons que se forme, vers le milieu du siècle, le bel idéal de l’ « honnête homme ». Cultivé sans être pédant, distingué sans être précieux, réfléchi, mesuré, discret, galant sans fadeur, brave sans forfanterie, l’honnête homme se caractérise par une élégance à la fois extérieure et morale qui ne se conçoit que dans une société très civilisée et très disciplinée. Homme de cour, il ne ressemble pas aux courtisans que raille La Fontaine, ni aux petits marquis de Molière. Peu importe qu’il soit bourgeois ou grand seigneur ; si son origine est roturière, il doit posséder la seule vraie noblesse, celle du cœur, qu’ignore le parvenu ; s’il est gentilhomme, il ne doit montrer aucune morgue, et il sait distinguer le mérite personnel. L’écrivain classique est un honnête homme qui écrit pour les honnêtes gens ; communiant avec son public dans un même idéal humain, il respecte ce public comme il respecte son art. Conscient de son génie, il a l’élégance de ne pas étaler son orgueil, la pudeur de ne pas étaler son moi. Ouvert à toutes les questions qui peuvent intéresser un esprit distingué, il ne veut point passer pour un spécialiste ; en revanche, il ne se donne pas pour un prophète ou un mage. 

 

Louis XIV et le classicisme

Une heureuse fortune a permis que Louis XIV eût le goût aussi bon que l’élite des « honnêtes gens ». Son orgueil lui fait aimer tout ce qui est grand et majestueux, mais il sait apprécier aussi le franc comique de Molière. Celui-ci ne peut se permettre certaines audaces que grâce à la protection du roi, qui intervient personnellement en sa faveur. Louis XIV consacre également la renommée de Racine, de Boileau et de Bossuet. Les louanges que lui adressent les écrivains sont donc le plus souvent méritées. D’ailleurs, si autoritaire qu’il soit, il ne prétend pas imposer une ligne à la littérature et la muer en propagande. Il sent que le génie est incompatible avec la servilité et tolère même une certaine indépendance frondeuse : s’il n’aime guère La Fontaine, ce que l’on conçoit aisément, sa vengeance se borne à retarder l’élection du fabuliste à l’Académie française. Le triomphe du classicisme est lié au règne de Louis XIV et à la personne même du roi. Ce souverain épris de gloire a compris que la postérité l’admirerait d’avoir été le protecteur lucide et libéral des lettres et des arts. 

Une explication en 3 minutes du classicisme :

Une explication en 18 minutes du classicisme : 

Les beaux-arts

Ses goûts fastueux sont également propices à l’épanouissement des beaux-arts. La magnificence du règne trouve en particulier son expression dans une architecture grandiose (palais du Luxembourg, Palais Royal, colonnade du Louvre, agrandissements du palais de Versailles, etc). 

 

La gloire des armes

Artistes et poètes célèbrent à l’envi la gloire des armes françaises. Nombreuses guerres, nombreuses victoires.

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Une explication en 16 minutes du classicisme (attention spoiler année de maturité!) : 

 

L’idéal littéraire

Le baroque

On a longtemps considéré comme des « irréguliers » ou des « attardés » tous les écrivains qui, pendant la première moitié du XVIIème siècle, restent étrangers à l’élaboration de l’idéal classique. On avait tendance à les traiter avec quelque mépris et à trouver qu’ils avaient manqué de goût. Mais des critiques du XXème siècle ont remarqué certains traits d’une esthétique commune chez ces indépendants, si divers soient-ils. On en est venu ainsi à étendre à la littérature la notion de baroque, réservée jusque-là à l’architecture et aux arts plastiques. Ce goût baroque, complexe et multiforme n’est d’ailleurs pas aisé à définir, sinon par opposition au goût classique. Le baroque se caractérise par une exubérance de l’imagination et du style formant un contraste frappant avec la raison et la stricte ordonnance classiques. A la colonne torse de l’architecture baroque correspondent en poésie des enchaînements d’images d’abord déroutants parce qu’ils ne suivent pas la droite ligne de la logique. Le baroque, c’est l’effervescence du lyrisme libre, des images brillantes, parfois recherchées, le triomphe du contraste entre une pensée subtile et des notations violemment réalistes. 

Les recherches consacrées à l’esthétique baroque peuvent éclairer Malherbe, la tragi-comédie et les débuts de Corneille. Enfin, la préciosité et même le burlesque seront considérés comme des pointes extrêmes ou des déformations du baroque. Cette notion permet de rattacher à un mouvement d’ensemble des tendances qui paraissaient jusque-là tout à fait dispersées, sinon incohérentes ; elle permet également des rapprochements pleins d’intérêts avec les littératures étrangères, puisque la vogue du baroque, qui s’étend en France depuis le dernier quart du XVIème siècle jusque vers la fin du règne de Louis XIII, correspond en France à des influences italiennes et espagnoles, et a également gagné l’Angleterre. 

 

Le classicisme

Le génie français a réagi très tôt dans le sens de la discipline, de l’ordre et de la régularité. Malherbe détermine la forme et, dans une certaine mesure, l’inspiration de la poésie classique, Guez de Balzac forge la prose oratoire, Vaugelas achève de codifier la langue. Ecrivains et théoriciens, approuvés par le public, élaborent tout un appareil de règles et de bienséances contraintes que le génie des grands classiques saura rendre fécondes. L’Académie française, créée par Richelieu, symbolise cet effort pour donner à l’art littéraire une extrême dignité et une consécration officielle. 

L’un des caractères du classicisme est d’être une littérature sociale. Ses plus hautes manifestations, le théâtre et l’éloquence de la chaire, sont celles qui exigent un public assemblé pour une cérémonie, qu’elle soit profane ou sacrée. A la stricte hiérarchie sociale du temps, à l’étiquette de la cour, correspond la belle ordonnance classique : « La perfection classique implique, non point certes une suppression de l’individu (peu s’en faut que je ne dise : au contraire), mais la soumission de l’individu, sa subordination, et celle du mot dans la phrase, de la phrase dans la page, de la page dans l’œuvre. C’est la mise en évidence d’une hiérarchie » (André Gide). 

Ainsi le classicisme pourrait se définir par une harmonie : harmonie de l’auteur avec son milieu (tandis que le poète romantique se croira un surhomme ou un paria) ;  harmonie entre la grandeur de l’art et la grandeur du règne ; harmonie, dans les œuvres, entre la pensée et l’expression. « Le classique, disait Sainte-Beuve, comprend les littératures à l’état de santé et de fleur heureuse ; ..les littératures qui sont et qui se sentent chez elles, dans leur voie, non déclassées, non troublantes, n’ayant pas pour principe le malaise, qui n’a jamais été un principe de beauté ». 

 

Tendances nouvelles

Mais la fin du siècle laisse apparaître des tendances nouvelles, qui montrent que l’équilibre classique est menacé. La Bruyère est un styliste, alors qu’on ne saurait appliquer ce terme à Corneille et à Racine, tant chez eux l’expression est inséparable de la pensée et des sentiments exprimés. Au contraire, chez La Bruyère, si pénétrantes que soient les notations psychologiques, leur intérêt essentiel tient à la façon dont le style les met en valeur. Ainsi l’art de La Bruyère est plus voyant, et par là plus artificiel que celui des grands classiques. 

Quant à Fénélon, il semble un peu las de la majesté classique. Si Boileau admirait parfois le pompeux en le confondant avec le grand, Fénélon commet l’erreur inverse, dans son goût pour un naturel aimable, simple et délicat, mais qui risque de paraître fade, sinon affecté, à côté de la robuste nature, objet du culte de Molière ou de Boileau. 

Ainsi, à la fin du siècle classique, sans rompre consciemment avec la tradition, à la différence des Modernes dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes, ces deux écrivains annoncent pourtant des goûts qui s’affirmeront dans la littérature du XVIIIème siècle : le bel esprit et la grâce savamment négligée. 

 

 

Evolution des idées morales et de l’idéal littéraire

Les idées morales

Le classicisme est un humanisme. Pour les grands classiques, comme pour Montaigne, le véritable objet de la littérature est l’analyse et la peinture de l’homme ; telle est aussi la leçon qu’ils tirent de l’étude des anciens. Lorsqu’ils parlent de la nature, c’est de la nature humaine qu’il s’agit. Ainsi leur esthétique est inséparable d’une éthique ; pour pénétrer vraiment leurs œuvres, il faut discerner les principaux courants moraux qui traversent le siècle. De la conception de l’homme particulière à leur génération dépendront, dans une large mesure, l’art et l’idéal psychologique des génies créateurs. 

 

Enthousiasme et raison

Le XVIIème siècle naissant hérite du XVIème siècle une ardeur conquérante, optimiste et fougueuse, un idéal de vie romanesque et héroïque. Mais la sagesse sans illusions de Montaigne est venue tempérer l’enthousiasme débordant de la Renaissance. Le stoïcisme se fait moins impulsif, plus réfléchi. Descartes affirme la primauté de la raison. La grandeur de l’homme sera désormais fondée sur d’autres bases, mais, en définitive, elle s’en trouve accrue et affermie. L’idéal de cette génération sera le généreux de Descartes, le héros cornélien, et aussi le seigneur chevaleresque, galant et téméraire, de la Fronde. Les passions sont dominées par la raison, mais non point humiliées par elle : Corneille croit aux passions nobles comme il croit en l’homme. 

Dans ce siècle chrétien, une doctrine théologique autorise la foi dans la liberté et la grandeur de l’homme ; c’est le molinisme, conçu par le Jésuite espagnol Molina (1535-1600). En dépit de la faute originelle, l’homme peut quelque chose pour son salut. Il n’y a pas lieu de désespérer de l’homme ; le stoïcisme est conciliable avec la foi chrétienne. 

 

Une lucidité sans désespoir

A cet optimisme va succéder, vers le milieu du siècle, une attitude morale bien différente. La Fontaine et Molière ne croient plus au stoïcisme, sans tomber pour autant dans le pessimisme : ils ne pensent pas qu’on puisse beaucoup compter sur l’homme, ni beaucoup lui demander. Ce serait naïveté de croire qu’il est naturellement bon ou raisonnable. « La raison du plus fort est toujours la meilleure », constate La Fontaine ; à la fin de la comédie, les maniaques mis en scène par Molière ne sont pas guéris de leur folie. Au lieu de rêver d’héroïsme, pratiquons une sagesse modeste : « La parfaite raison fuit toute extrémité / Et veut que l’on soit sage avec sobriété » (Molière). 

Ces deux écrivains ont subi l’influence du courant libertin qui, après des audaces durement réprimées, devient en quelque sorte souterrain, mais demeure important et agissant. Ils ont tenté, chacun selon leur tempérament, une conciliation de la philosophie sceptique et d’un christianisme mondain, indulgent aux faiblesses humaines. Chez La Fontaine, le goût de l’indépendance, l’épicurisme moral et intellectuel finirent par rejoindre le thème chrétien de la méditation dans la solitude. La vertu trop austère ne déplaît pas moins à Molière que la fausse dévotion. Tous deux sont plus sensibles aux travers ou aux vices des hommes qu’à leurs vertus ; ils ne croient pas cependant que l’espèce humaine soit foncièrement corrompue. 

 

Le pessimisme janséniste

Un pessimisme profond apparaît au contraire dans l’œuvre de La Rochefoucauld et de Racine : l’homme est esclave de son amour-propre et de ses passions. Les passions sont mauvaises en elles-mêmes ; or la raison et la volonté sont impuissantes à les maîtriser. On reconnaît ici l’analyse pessimiste de Pascal et du jansénisme. L’échec matériel du jansénisme, marqué en 1709 par la dispersion des religieuses et la destruction du monastère de Port-Royal, ne saurait dissimuler son triomphe moral.  On est bien loin désormais des rêves héroïques du début du siècle : la littérature peint l’âme en état de péché, condamnée à la damnation éternelle si elle n’est pas secourue par la grâce de Dieu. Plus de demi-mesures : il faut quitter le monde et ses tentations si l’on veut échapper à l’abîme du péché ; ainsi Racine renonce au théâtre ; ainsi Mlle de La Vallière et Rancé, aspirant à la sainteté, expient dans un cloître les fautes de leur jeunesse. Sous l’influence de Mme de Maintenon, que Louis XIV épouse secrètement en 1684, la cour elle-même devient austère ; elle sera triste pendant les dernières années du grand roi. Cette extrême sévérité morale permet de comprendre la violente réaction qui se produira sous la Régence, dans la littérature comme dans les mœurs. 

 

Vers le XVIIIème siècle

Cependant, bien des idées qui semblaient définitivement acceptées se trouvent remises en question à la fin du siècle. Les échecs de la guerre de la Succession d’Espagne et la misère du royaume diminuent le prestige du souverain. Les problèmes politiques et sociaux que le classicisme avait écartés retiennent l’attention des esprits les plus éclairés. La Bruyère pousse la critique sociale beaucoup plus loin que Molière ou même La Fontaine ; bien plus, il ose discuter le principe de la monarchie absolue, combattu également par Fénelon. L’autorité de la religion, inséparable à cette époque de celle du roi, est également critiquée : Bayle et Fontenelle appliquent au domaine de la foi la méthode cartésienne d’examen rationnel. Enfin, le jansénisme est trop austère pour ne pas rebuter une foule d’esprits. Ainsi de nombreux signes annoncent, à la fin du XVIIème siècle, une nouvelle phase dans l’histoire de la pensée française. 

 

Conclusion

Voltaire admirait le siècle de Louis XIV : « C’était un temps digne de l’attention des temps à venir que celui où les héros de Corneille et de Racine, les personnages de Molière, les symphonies de Lulli et (puisqu’il ne s’agit ici que des arts) les voix des Bossuet et des Bourdaloue se faisaient entendre à Louis XIV, à Madame, si célèbre par son goût, à un Condé, à un Turenne, à un Colbert, et à cette foule d’homme supérieurs qui parurent en tout genre. Ce temps ne se retrouvera plus, où un duc de La Rochefoucauld, l’auteur des Maximes, au sortir de la conversation d’un Pascal et d’un Arnauld, allait au théâtre de Corneille ». 

Modifié le: jeudi 29 août 2019, 16:20