
Les clichés sexistes
Des Conventions internationales pour l’égalité : CEDEF et CI
Encore trop de clichés ?
Les médias peuvent véhiculer des images porteuses de préjugés et de clichés sexistes d'hommes et de femmes. Lorsque ces dernières sont évoquées, elles peuvent faire l'objet de discriminations. Par exemple, leur âge est plus souvent mentionné que celui des hommes ou elles sont souvent présentées comme sans activité lucrative. Le sexisme se manifeste également dans le langage oral et écrit, tel que:
- l’existence de dictions ou proverbes sexistes, en particulier au sujet des femmes ;
- un vocabulaire volontairement sexiste pour signifier à une personne de sexe masculin ou féminin qu'elle n'est pas à même d'accomplir une tâche ou de prendre une décision.
Dans le monde
En 2019, la première définition internationale du sexisme a été adoptée par le Conseil de l'Europe qui recommande l'utilisation "des formes neutres" et la suppression des expressions sexistes. Le sexisme est défini comme "une manifestation des rapports de force historiquement inégaux'" entre femmes et hommes "conduisant à la discrimination et empêchant la pleine émancipation des femmes dans la société". Le Conseil de l'Europe invite les pays à intensifier leur lutte contre le sexisme dans tous les milieux de la société.
En Suisse
Quelques chiffres
Selon un rapport de l'association romande DécadréE sur le traitement par les médias romands des violences sexistes, 40% des articles figurent dans la rubrique «faits divers» et ne présentent pas un angle politique ou sociétal. Les médias romands traitent encore trop souvent les violences sexistes comme relevant du fait divers ou de la rubrique people, au lieu d’un phénomène de société ou de santé publique.
Les actions du BPEV
Les actions du Bureau de promotion de l'égalité et de prévention des violences (BPEV) dans le domaine de l'égalité dans les médias sont multiples et diversifiées. Il s’agit à la fois de renforcer la présence des femmes dans les médias, de sensibiliser le corps professionnel et de lutter contre les publicités sexistes. Par exemple, en collaboration avec la Conférence romande de l’égalité, le BPEV a lancé en 2010 le Prix femmes et médias. En 2020, ce Prix a été décerné à Célia Héron et Pascaline Sordet pour leur podcast «Raffut». Il s’agit de neuf podcasts diffusés sur le site du quotidien Le Temps, qui traitent de la pratique du sport vue sous une perspective de genre.
En collaboration avec les autres bureaux romands de l'égalité, le BPEV a réalisé un guide intitulé Guide romand d'aide à la rédaction administrative et législative épicène "Écrire les genres".
Au niveau juridique ?
Au niveau fédéral, il n'existe pas de base légale rendant illicite la publicité sexiste. Toutefois, toute personne a le droit de saisir la Commission suisse pour la loyauté lorsqu'elle estime qu'une publicité est sexiste. Selon cette Commission, "une publicité qui discrimine l'un des sexes, en attentant à la dignité de la femme ou de l'homme, n'est pas admissible" (règle n° 3.11). Il est également possible de contacter le BPEV pour signaler une publicité sexiste.
Dans le canton de Genève, le langage épicène est appliqué à tous les actes officiels pour promouvoir l’égalité et l’inclusivité dans les textes légaux. Ainsi, une directive précisant les règles de la communication inclusive a été adoptée.
EXEMPLES DE FONCTIONS MASCULIN-FÉMININ EXEMPLES DE TERMES ÉPICÈNES
L’homme sage-femme |
La sage-femme |
Les policiers |
La police ou le corps de police |
L’ingénieur |
L’ingénieure |
Les employés |
Le personnel |
Le chef du personnel |
La cheffe du personnel |
Les infirmiers |
Le personnel soignant |
Le maçon |
La maçonne |
Le directeur |
La direction |
L’auteur |
L’autrice |
Les enseignants |
Le corps enseignant |
Le soldat |
La soldate |
Les clients |
La clientèle |
Le professeur |
La professeure |
Les étudiants |
Le corps estudiantin |
Le sapeur-pompier |
La sapeuse-pompière |
Les électeurs |
Le corps électoral ou les titulaires des droits politiques |
Le défendeur |
La défenderesse |
|
|
Le médiateur |
La médiatrice |
|
|
Le savais-tu ?
"Femme au volant, mort au tournant !", cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Ce cliché est pourtant totalement contredit par les statistiques. En effet, il s'avère que les femmes ne sont pas moins aptes à la conduite que les hommes. Bien au contraire, selon le Bureau de prévention des accidents, les femmes ont moins d'accidents de la route que les hommes et, lorsqu'elles en ont, ces accidents entraînent moins de blessures graves et de décès. De plus, les femmes sont moins enclines que les hommes à prendre le volant après avoir bu de l'alcool.
Informations générales
Enseignant·e·s
Parents