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traite
Égalité entre femmes et hommes
Cycle d'orientation Enseignement secondaire II

La traite des femmes

Des Conventions internationales pour l’égalité : CEDEF et CI

public
Moyen d'enseignement officiel
Description générale

Une pratique banalisée ? 

Selon la définition internationale, la traite des êtres humains consiste à recruter des personnes, à offrir leurs services, à les transférer, à les entremettre par le biais d'intermédiaires, à les héberger ou à les accueillir en vue de leur exploitation.


Dans le monde

72% des victimes du trafic d’êtres humains sont des femmes et filles ; la majorité des femmes de ce trafic sont sexuellement exploitées. Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), en 2016, environ 25 millions de personnes ont été victimes de travail forcé dont 4,8 millions d’exploitation sexuelle.

Il est estimé que la traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle représente annuellement 99 milliards de dollars.


En Suisse

Quelques chiffres

Les chiffres concernant les victimes de la traite sont difficiles à déterminer avec précision, car la traite des êtres humains se déroule en toute illégalité. Il n’existe donc que des estimations approximatives de l’ampleur de cette violation des droits humains. La Suisse est un pays de destination et de transit pour la traite des êtres humains. En 2019, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), 99 infractions pour traite d'êtres humains ont été enregistrées par la police.

Selon la Plateforme suisse contre la traite des êtres humains, la grande majorité des victimes sont des femmes (86 %). Près des deux tiers d’entre elles sont exploitées dans le secteur de la prostitution. Le tiers restant est composé de personnes contraintes à des activités illicites et de victimes faisant l'objet d’exploitation de travail. Les victimes peuvent demander de l'aide auprès d'organismes d'assistance. Toutefois, peu d'entre elles osent témoigner contre les auteurs en raison de leur situation illégale, leur peur, leur isolement et leur manque d’information.

Au niveau juridique ?

La traite des êtres humains est punie par l'article 182 du code pénal (CP) suisse.  L'article 195 interdit l’encouragement à la prostitution. En 2012, la Suisse a ratifié la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite d'êtres humains qui est entrée en vigueur le 1er avril 2013.

Dans plusieurs cantons, il existe des mécanismes de coopération en matière de lutte contre la traite des êtres humains.  À Genève, une coopération renforcée réunit différents services et institutions et poursuit plusieurs objectifs :

  • la prévention de la traite des êtres humains,
  • la poursuite des auteurs et le démantèlement des réseaux criminels,
  • la formation du corps professionnel ainsi que la sensibilisation du grand public.

 

Le savais-tu ?

Lancée en février 2017 par le canton de Genève, l’opération Papyrus avait pour but d'assainir les secteurs de l'économie particulièrement touchés par le travail au noir et de normaliser le statut de séjour de migrants sans papiers. Dans le cadre de cette opération, la bourse à l'emploi de l'économie domestique, "Ménage Emploi" met gratuitement en contact des personnes en recherche de travail dans l'économie domestique avec des employeurs et employeuses potentielles, en leur garantissant le respect, par ces derniers, de leurs obligations légales (conditions de travail, minimums salariaux, déclaration aux assurances sociales et autorisation de travail). Entré en vigueur en 2011, le contrat type de l’économie domestique définit les droits aux travailleuses et travailleurs de l'économie domestique. Selon la version genevoise, la semaine de travail est de 45 heures et le salaire minimum d’une employée non qualifiée est de CHF 3'801 par mois.

Informations générales

Auteur·e·s
BPEV
Date de publication
17-12-2021
Droits d'auteur·e
Tous droits réservés
Public cible
Élève·s
Enseignant·e·s
Parents
Page publiée par
Jean-René Guénée